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3 – Le haut débit mobile en plein mouvement

Téléphones mobiles reliés à des réseaux à haut débit, batteries ultrapuissantes, cartes mémoire amovibles, reconnaissance vocale sur de nombreux appareils : le nomade communicant est servi par une véritable panoplie de nouvelles technologies.

Le GPRS en attendant l’UMTS

Le standard de communication GPRS (General Packet Radio Services) occupe une place d’intermédiaire entre l’actuel GSM et l’UMTS à venir. Sa plus grande et plus sûre chance de réussite : le retard accumulé par l’UMTS. Le GPRS reprend la bande de fréquence du GSM : les opérateurs n’ont donc qu’à faire évoluer leurs infrastructures actuelles pour exploiter ce nouveau standard.Les améliorations apportées sont probantes : si le débit théorique maximum est de 171 kbit/s, les débits réels tourneront aux alentours de 30 kbit/s puis de 100 kbits/s. Si ce n’est pas encore suffisant pour transmettre des images vidéo, on peut déjà recevoir et envoyer une image sur un mobile (acceptant la norme) ou se connecter à Internet depuis un ordinateur portable.Pour l’heure, les trois opérateurs de téléphonie, Bouygues Télécom, Orange et SFR réservent ce service aux entreprises. Les premières offres grand public sont attendues pour le second semestre 2002, date à laquelle un grand nombre de téléphones mobiles GPRS sera disponible.

L’UMTS, très prometteur mais à l’avenir incertain

Bande de fréquence différente, technique de transmission nouvelle : techniquement, l’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) n’a plus rien à voir avec le réseau GSM actuellement en vigueur. Ses performances non plus : les débits peuvent atteindre 2 Mbits/s, soit 200 fois la vitesse du GSM (9,6 kbits/s).L’UMTS ouvre la voie à la visioconférence, à la réception de vidéo en direct, en plus des services multimédias offerts par le GPRS. Malgré ces perspectives alléchantes, l’avenir de l’UMTS n’est pas garanti, notamment en raison des efforts financiers demandés aux opérateurs afin de déployer les nouvelles infrastructures compatibles, alors qu’ils n’ont aucune garantie de rentabilité.Personne n’est aujourd’hui sûr et certain que l’UMTS existera vraiment en France. Au mieux, cette technologie arrivera fin 2003 ou courant 2004.

La pile à combustible championne de l’autonomie

Le problème des batteries est crucial pour deux raisons. Tout d’abord, on s’attend à ce qu’elles soient de plus en plus performantes, mais il faut aussi qu’elles prennent le moins de place possible. Par rapport aux anciennes piles nickel-cadmium ou nickel metal hydrure, celles utilisées actuellement, au lithium-ion ou lithium-polymère font déjà meilleur effet. Plus fines, elles tiennent désormais, par exemple, derrière l’écran d’un ordinateur portable. L’autonomie est correcte mais encore insuffisante. En effet, rares sont les micros portables à tenir plus de cinq heures.Ce problème sera peut-être bientôt résolu grâce à un nouveau type de batterie : la pile à combustible. Très attendue dans le monde de l’automobile (elle permettrait enfin d’assurer une autonomie suffisante aux voitures électriques), elle devrait commencer par apparaître sur les micros. On parle de pile, puisque contrairement aux batteries traditionnelles qui se contentent de stocker de l’énergie, la pile à combustible produit de l’électricité.Une cartouche de méthanol libère des molécules d’hydrogène qui, combinées avec de l’oxygène, réalisent ce miracle technique. Quand la batterie est vide, il suffit de remettre une cartouche de méthanol neuve. En théorie, l’autonomie d’une pile à combustible est cinq à dix fois supérieure à celle d’une batterie lithium-ion, à volume et poids égaux. Ces piles miniatures ne devraient pas arriver avant quatre à cinq ans. Patience donc !

La reconnaissance vocale fera parler d’elle

“Décroche”, “Appelle maman”, “Répertoire” : autant de commandes accessibles sans clavier, uniquement grâce à la voix. Le mot prononcé dans le téléphone mobile est comparé à une série de quelques mots préalablement enregistrés et numérisés.C’est ce procédé que l’on retrouve également pour les commandes vocales embarquées à bord des voitures. Citroën a installé dans certains de ses modèles Xsara et C5 un système de reconnaissance vocale qui permet de piloter par la voix l’autoradio, le téléphone et l’écran de navigation.En plus de la gestion des appels ?” le téléphone devient véritablement “mains libres”?” les SMS, le lecteur de CD et la navigation par GPS
(Global Postioning System) sont gérés par la voix et fonctionnent malgré les contraintes importantes de bruit de fond, de chaleur et de vibrations rencontrées dans l’automobile.Dans le domaine de l’informatique, la reconnaissance vocale peut être utilisée pour lancer un programme, par exemple, ou pour dicter des textes.

L’i-mode sera-t-il à la mode en France ?

L’i-mode vient du Japon. Développée par l’opérateur NTT-DoCoMo et commercialisée depuis février 1999, cette technologie permet d’accéder à des services multimédias depuis son mobile, comme la consultation de sites Web, l’échange de messages accompagnés de photos couleur, le téléchargement de musique, etc. D’une mise en place très simple, l’i-mode a toutes les chances de s’imposer là où la technologie Wap (Wireless Application Protocol) a échoué.Par exemple, l’i-mode est compatible avec le langage HTML utilisé pour développer les sites Internet. Au Japon, l’i-mode a déjà conquis 32,5 millions d’abonnés. Un succès que compte bien renouveler Bouygues Télécom sur le territoire français. Les premiers services i-mode devraient être lancés dans les 12 prochains mois, sur la base d’un abonnement de 3 euros par mois (mais avec facturation au volume de données échangées). Encore faut-il que d’ici là des terminaux mobiles compatibles soient disponibles sur le marché.

Les mémoires partent en vadrouille

Les disques durs ou les mémoires amovibles sont désormais indispensables pour tous les appareils nomades, assistants personnels et baladeurs MP3 notamment. Ces supports offrent une capacité de stockage de plus en plus importante. Parmi les différents types de cartes mémoire, le Memory Stick, format utilisé par le seul Sony, ne peut espérer dominer le marché.Les cartes SmartMedia et Secure Digital (SD Card) sont très petites, mais aussi très chères dès que la capacité dépasse 64 Mo. De ces deux cartes, seule la Secure Digital, plus récente et plus évolutive (on peut l’utiliser comme mémoire mais aussi comme périphérique) devrait subsister.Elle cohabitera avec les cartes CompactFlash qui, vu leur taille plus importante, autorisent de plus grandes capacités de stockage et peuvent intégrer un vrai disque dur miniature.Mais le grand rival de ces cartes reste le mini-disque dur de la taille d’un porte-clés. Il ressemble à un gros stylo qui se branche sur une prise USB pour apparaître dans votre système comme un nouveau disque dur à part entière. Le mini-disque dur est encore cher, mais plusieurs constructeurs (IBM, Continental Edison, etc.) le proposent dans leur catalogue et sa capacité augmente sans cesse (jusquà 256 Mo par exemple).

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Coralie Cathelinais et Emmanuel Genty