Pentax MX-1 : la promesse
Pentax était la dernière marque à ne pas disposer d’un compact expert : l’arrivée du MX-1 vient combler cette lacune. A contre-courant de la course à la finesse, Pentax signe ici un boîtier massif, certes lourd mais aussi très solide. Le genre de compact sérieux qu’on n’a pas peur de laisser dans son sac tous les jours. Mais qu’en est-il de la qualité d’image ?
Pentax MX-1 : la réalité
Le MX-1 est un petit tank, le genre d’appareil qui inspire confiance une fois en main. L’écran orientable est rattaché à des charnières robustes, le corps boîtier fait 3 cm d’épaisseur et même le flash profite de ce look “costaud”. Revers de la médaille, il est beaucoup plus encombrant qu’un Canon S110 par exemple : impossible de le glissser dans la poche de chemise par exemple. Mais ce choix est pertinent en ce qui concerne la qualité d’image : avec un tel volume disponible, Pentax a pu implémenter un très bon zoom.
Optique d’excellence
L’optique 28-112 mm (en équivalent 24 x 36) du Pentax MX-1 est non seulement très lumineuse – f/1.8-f/2.5 – mais elle offre surtout un piqué excellent, ce qui la place au top du genre, à égalité avec Olympus et Panasonic. Pentax a fait fort pour son premier compact expert !
Les clichés offrent beaucoup de détails, révélant toutes les feuilles des frondaisons des arbres, mettant en valeur la texture des pierres de taille des bâtiments, etc. Idem pour les cheveux et poils de barbe : de 100 à 400 ISO l’optique est à même de révéler le moindre détail des visages, même en bout de zoom. La limite de l’appareil n’est donc pas à chercher du côté de l’optique mais plutôt côté capteur.
Capteur convenable sans plus
De 100 à 400 ISO le capteur CMOS de 12 Mpix délivre de très bons clichés, même si la colorimétrie est un peu fausse (couleurs saturée) et les détails trop renforcés. En JPEG, la limite d’usage est de 800 ISO, valeur pour laquelle les couleurs conservent un semblant de justesse en dépit de la disparition de nombreux détails. Au-delà de cette valeur (1600 ISO et plus), non seulement les détails s’envolent mais de nombreux artefacts colorés (violet) font leur apparition.En RAW, on peut cependant pousser jusqu’à 1600 ISO puisque le négatif numérique conserve bien plus détails que son équivalent JPEG.
Au final nous vous conseillons de régler manuellement le rendu des couleurs (en baissant l’intensité de la saturation des couleurs) voire de travailler en RAW et développer vos images à postériori via un logiciel dédié (Lightroom, PhotoNinja, DxO Optics pro ou encore Capture One). Mention spéciale au HDR, représenté sur la molette des modes : dans son mode de base, la plage dynamique -large sans être exagérée- délivre des clichés au rendu très doux, à la fois plaisant et naturel.
Mise au point très rapide
S’il ne brille pas dans les basses lumières, le MX-1 est un petit énervé de la mise au point : c’est à l’heure actuelle l’un des compacts les plus rapides du genre puisqu’il déclenche presque instantanément en grand angle. Le temps moyen d’attente entre deux prises de vue est d’une seconde et demie, ce qui est correct. Quant à son mode rafale, il est dans la bonne moyenne du genre (4 i/s).
Ergonomie efficace, écran lumineux
Du point de vue opérationnel, le MX-1 est un bon compagnon. La prise en main est bonne, l’écran très lumineux et bien défini permet de se faire une bonne idée de la qualité des images capturées. Les menus, certes spartiates, sont relativement efficaces une fois qu’on en a compris la philosophie. Sans égaler les appareils de Ricoh, LA référence absolue du segment, le MX-1 est vraiment agréable à utiliser.
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