Passer au contenu

Test : Parrot Zik 3, la troisième version de ce casque est-elle la bonne ?

Un nouveau Zik voit le jour dans les laboratoires de Parrot et la marque française promet une meilleure réduction de bruit et une appli mobile moins omniprésente pour jouir de toutes les technos du casque.

L'avis de 01net.com

Parrot Zik 3

Equipement

3 / 5

Confort et autonomie

3 / 5

Dimensions et poids

3.5 / 5

Qualité audio

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 24/12/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Parrot Zik 3

Modèle Serre tête
Restitution du son Stéréo
Type de coussinets Circum-aural
Système actif de réduction du bruit Oui
Poids (avec cordon et piles) 290 g
Voir la fiche complète

Parrot Zik 3 : la promesse

C’est à Berlin, lors du salon IFA 2015, que Parrot dévoilait la troisième version du Zik, son unique casque Bluetooth et filaire bourré d’électronique. Parmi les améliorations normalement apportées par le constructeur, une réduction de bruit plus transparente, une meilleure gestion de l’interruption automatique du son dès qu’on enlève le casque et encore plus de réglages dans l’appli iOS/Android. Et si pendant la présentation, Parrot nous a vanté les mérites du rechargement sans fil de son poulain via une station Qi, la marque française ne la livre qu’en option, à 35 euros. A ajouter aux 350 euros que coûtent le casque…Mieux pour le même prix? voyons cela !

Parrot Zik 3 : la réalité

Jamais deux sans trois. Le Zik 3 arbore presque le même design que les modèles antérieurs : les lignes du casque de Parrot sont toujours ciselées par la main du designer Stark, du cerceau presque carré, aux écouteurs plus ovales que ronds. Existant maintenant en plusieurs finitions (verte, rouge, ivoire, etc.), nous avons eu l’occasion d’éprouver le modèle noir, avec son revêtement imitation cuir, aussi craquelé que de la peau d’un crocodile. Cuir que l’on retrouve sur l’arceau et sur les écouteurs qui englobent complétement l’oreille.

Le reste de la structure demeure, elle, en aluminium anodisée/brossée, du plus bel effet. Pour protéger le Zik dans le sac, Parrot fournit une simple housse en feutre. Pour un casque à 350 euros, on s’attendait au moins à une housse rigide voire semi-rigide.

Toujours en matière de petites nouveautés ergonomiques, le réglage en hauteur des écouteurs est augmenté d’un cran, parfait pour les grosses têtes. Terminons par le poids constaté sur la balance : 290 grammes, et la charge est correctement répartie une fois le casque posé sur le crâne.

Système de coupure automatique du son amélioré

A l’intérieur de l’écouteur droit, on retrouve le capteur de pression qui, coupe le son, voire complétement le casque dès que l’utilisateur l’enlève. Attention, cela n’arrête pas pour autant la lecture sur la source. Cela évite simplement de gaspiller l’énergie de la batterie intégrée.

D’ailleurs celle-ci tient presque 7 heures, en mode Bluetooth, réduction de bruit par défaut enclenchée. C’est plus d’une heure de mieux que la précédente version du Zik.

Lorsque le casque est repositionné sur le crâne, le son revient progressivement à son volume initial. Une manière intelligente et appréciable de préserver les tympans du porteur. Cependant, nous avons observé qu’un bâillement ou une (très) forte contraction des mâchoires pouvaient par moment entraîner une coupure momentanée des programmes. Cependant, force est de constater que Parrot a bien amélioré la sensibilité de son système de coupure de son intelligent.

Parrot Zik 3 : une atténuation de bruit moins… bruyante

Comme sur tous les Zik, la version 3 utilise des micros répartis à l’avant et à l’arrière des écouteurs pour que l’atténuation active de bruit fonctionne correctement et le plus finement possible. Car, rappelons que le casque capte les bruits extérieurs, les analyse et génère des fréquences contraires afin de court-circuiter les phonèmes identifiés comme parasites. Et si sur la précédente version, le bruit blanc inhérent à l’annulation des fréquences était très audible, voire désagréable, le Zik 3 corrige très bien le tir. Il fait presque aussi bien en la matière que le dernier casque Bose, le QuietComfort 25, qui, lui, est uniquement filaire. Rappelons aussi que, via l’appli Parrot gratuite et compatible Android et iOS, il est possible de régler jusqu’à 4 intensités différentes d’atténuation.

Des conversations d’excellente qualité

Les micros du casque servent également à capter la voix car, bien sûr, le nouveau casque Parrot peut également officier comme kit main libre de luxe pour smartphone. D’ailleurs, l’un des modes d’annulation de bruit, le dénommé « Street » permet d’intégrer légèrement les bruits de l’environnement (la rue par exemple) dans le casque. L’utilisateur n’est donc pas complétement isolé du trafic routier, vélo, et autre livreur de pizza pressé.

Quant au mode « Street Max. », il fait en sorte que le porteur du casque entende tout autour de lui et constitue un meilleur aperçu du volume de sa propre voix. Rien de tel pour éviter de vociférer dans le métro ou dans la rue et donc, de faire subir sa conversation à ses congénères.

Enfin, l’une des fonctions amusantes de l’appli est la carte du bruit. Pour l’établir, Parrot s’appuie sur tous les utilisateurs de casques Zik ayant utilisé la fonction d’écoute du bruit qui se trouve dans la dite appli. Ainsi, comme sur le Zik 2, cette option permet au casque de régler la réduction active automatiquement en fonction de l’endroit où on se trouve. C’est amusant de se promener sur le globe via Google Maps et de relever les plus fortes zones de pollution sonore enregistrées.

En Bluetooth, avec un jack classique et maintenant en USB

Avec le casque Zik 3, Parrot ajoute une troisième corde à l’arc de son poulain en matière de connexion. Outre le sans-fil via Bluetooth et le mode filaire, avec câble jack 3,5 mm, le casque se connecte dorénavant en USB à un PC ou un Mac.

Il est ainsi possible d’écouter de la musique tout en rechargeant la batterie. A noter, en USB, la réduction de bruit fonctionne de facto. Impossible de la désactiver sans… couper le son. Bien entendu, dans cette configuration, le préampli présent dans le casque prend la main sur la carte son de l’ordinateur.

A noter aussi, et c’est un bon point, les commandes tactiles de volume fonctionnent quel que soit le mode de connexion. Ainsi, il suffit de caresser l’écouteur droit vers le haut ou vers le bas pour faire varier l’intensité sonore. A l’inverse, les fonctions de lecture, mise en pause, prise d’appel, (activables en tapotant plusieurs fois sur le même écouteur), ne sont pas disponibles en USB. Uniquement en mode filaire et Bluetooth.

Votre son, avec ou sans réduction de bruit ?

Depuis que nous testons des casques à réduction de bruit, le constat est toujours le même : dès lors qu’ils fonctionnent aussi bien en mode actif (avec l’atténuation) qu’en passif (sans l’atténuation, uniquement en filaire), ils ne proposent pas la même qualité de son. Et le Parrot Zik 3 ne fait pas du tout exception à la règle.

En utilisation passive, le son est plat, sans vie. On a l’impression que tous les musiciens jouent les uns sur les autres, les voix ont du mal à ressortir, bref, la scène acoustique manque de largeur et de profondeur. Ce n’est certes pas le mode d’écoute idéal mais, soyons clair, il dépanne bien quand on est dans un avion ou un train, que la batterie est à plat et qu’on a quand même envie d’écouter de la musique.

Avec, pardi !

Dès qu’on presse le bouton de mise en marche du casque, que le petit son de tam-tam raisonne dans les écouteurs pour indiquer que l’électronique se met en marche, on retrouve une qualité de son plus que satisfaisante. Les morceaux gagnent en dynamique, en respiration et la scène acoustique, prend de l’ampleur. Mais toujours pas de profondeur. Ainsi, certaines mélodies d’arrière-plan ont du mal à se faire une petite place dans le rendu global. De plus, les cymbales ont parfois tendance à sonner très plat dans des morceaux où, d’ordinaire, elles résonnent sous les coups frénétiques du batteur.

Et même avec l’égaliseur ou l’outil de création de profils sonores de l’appli voire le système d’égalisation de la source, il est assez difficile de rattraper le coup, car les défauts touchent un certain intervalle de fréquences.

La technique a parlé : les aigus sont très dissipés

Et, après passage sur notre dispositif de test, les courbes de réponse en fréquence sont effectivement plus propres et régulières lorsque la réduction de bruit est activée. On remarque que les basses montent en puissance progressivement et que les médiums sont bien présents. Et surtout, réguliers. Les aigus, eux, connaissent quelques faiblesses, surtout dans les hauteurs. Le tracé fait penser à celui d’un circuit de montagne russe, semble à un « W » dont la dernière « jambe » serait plus grande que les trois autres. Les défauts relevés à l’écoute sont, ici, évidents et bien visibles : entre 9000 et 11 000 Hz, c’est la débandade.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.