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Un saut vers le connu

Ce nouvel opus de la saga Medal of Honor comporte une innovation de taille ; si l’action se déroule toujours durant la Seconde Guerre mondiale avec…

Ce nouvel opus de la saga Medal of Honor comporte une innovation de taille ; si l’action se déroule toujours durant la Seconde Guerre mondiale avec une campagne menant de l’Italie à l’Allemagne, chaque mission débute à présent par un saut en parachute au-dessus de la zone de combat. Après un briefing tout ce qu’il y a de plus réaliste ?” mais guère utile dans l’action ?”, on se retrouve donc à bord d’un avion, en attendant fébrilement que la petite lumière rouge s’allume. L’ambiance restitue fidèlement la peur que devaient éprouver les soldats à l’idée d’être abattus avant de pouvoir sauter. Durant cette courte séquence cinématique, on assiste impuissant aux ravages de la DCA qui décime à chaque nouvelle mission son lot de parachutistes. On accueille vraiment le saut comme une délivrance, d’autant que le largage se révèle impressionnant. Dommage que cette phase très originale ne revête pas plus d’importance dans le jeu, la chute ne durant qu’une vingtaine de secondes…Une fois suspendu à la toile, on doit se diriger vers les fumigènes verts qui marquent au sol les zones les plus sûres. Evidemment, atterrir directement sur l’objectif s’avère nettement plus rapide mais, à moins de jouer au niveau de difficulté le plus bas, cette décision tient du suicide, tant les ennemis sont nombreux à protéger les zones sensibles. Arrivé au sol, on choisit l’ordre dans lequel on va remplir les différents objectifs. Cette innovation apporte un sentiment de liberté qui faisait grandement défaut dans les précédents épisodes. En revanche, pour ce qui concerne la manière d’agir, on se retrouve en terrain connu. Il s’agit de progresser à couvert et d’abattre tout ce qui se présente au bout du fusil.

Des ennemis stupides, mais visant juste

Première déception, l’intelligence des ennemis n’a guère progressé. Ils ne font illusion que quelques minutes au cours de la première mission. Rapidement, on s’aperçoit qu’ils agissent d’une manière artificielle, et souvent stupide. Ils se cachent derrière un monticule, mais se redressent à intervalle régulier pour tirer, s’exposant à un tir en pleine tête. Il arrive qu’ils passent à un mètre de nous sans même nous apercevoir. En revanche, ils compensent leur bêtise par une précision de tir proprement hallucinante, parvenant à toucher leur cible à deux cents mètres à l’aide d’une simple mitraillette, alors qu’on peine à les aligner avec un fusil à lunette !Un autre défaut concerne encore les ennemis. Si l’on se fait abattre, on reprend l’action au dernier point de contrôle, les objectifs déjà remplis restant validés. Pourquoi dans ces conditions les ennemis abattus ne le restent-ils pas ? Ils réapparaissent en permanence jusqu’à ce qu’on ait achevé la mission. Vraiment pénible…Dernier point noir, la campagne est trop courte. Elle ne compte que six missions et s’achève en six heures. Pourtant, malgré tous ses défauts, Medal of Honor parvient à séduire. D’abord grâce à son ambiance survoltée. Avec un système audio de type 5.1, on a vraiment l’impression d’être au c?”ur de laction. Si les bruitages sont réalistes, les décors ne sont pas en reste. Ils sont très variés et fourmillent de détails. Enfin, la modélisation des soldats est tout aussi réussie, et cela malgré un moteur graphique qui commence sérieusement à accuser son âge.

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Philippe Fontaine