Depuis plus de cinq ans, les appareils photo numériques compacts peuvent servir de caméscopes d’appoint, narguant les prestigieux appareils reflex qui en sont incapables. Fin 2007, les deux premiers reflex avec fonction vidéo sont enfin sortis : le Nikon D90 et le Canon Eos 5D MKII.Pour y parvenir, les deux constructeurs ont dû résoudre plusieurs problèmes. Même s’ils ne dévoilent pas tout, voici quelques-unes des explications à cette longue attente.Principal défi : l’excès de pixels. Les reflex numériques capturent jusqu’à 24 mégapixels par image contre 14 pour les compacts, au rythme maximal de six images par seconde. Un énorme volume de données à traiter, mais insuffisant pour réaliser une vidéo fluide nécessitant 30 images par seconde. Nikon et Canon ont dû augmenter la mémoire tampon de leur reflex afin de stocker le surplus d’images. Ils utilisent aussi un processeur plus costaud pour les traiter. Bien plus costaud même, puisqu’il doit transformer les pixels engrangés en vidéo, puis les compresser en temps réel.Reste un délicat problème technique : l’autofocus grâce auquel le sujet principal reste net. Pour une photo, le système autofocus des reflex utilise un capteur d’images supplémentaire, différent du capteur principal qui prend la photo. Or, il est impossible de l’utiliser pour la vidéo (voir infographie).Nikon n’a pas encore trouvé la parade, la mise au point est donc manuelle lors de l’enregistrement vidéo. Canon a plus ou moins réussi. Comme le traditionnel capteur autofocus n’est pas disponible, la mise au point vidéo est confiée au capteur d’images principal, déjà occupé à filmer. C’est peut-être trop lui en demander. Beaucoup d’utilisateurs du 5D MKII jugent d’ailleurs son autofocus vidéo peu efficace
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