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Photo : prenez vraiment le contrôle de Picasa

Le logiciel gratuit Picasa proposé par Google est la Rolls des visionneuses. Présenter ses photos, les classer, les regrouper dans un clip vidéo ou les partager sur le Web devient un jeu d’enfant.

Il ne suffit pas de stocker des milliers de clichés sur un PC, il faut un logiciel pour les afficher. Laissez tomber l’Explorateur de Windows qui fait le « minimum syndical » et ne permet aucun classement intelligent. Préférez-lui un outil spécialisé, souvent appelé visionneuse. Le choix est vaste entre les programmes gratuits (FastStone Image Viewer, XnView Standard, Windows Live Galerie de photos…) et les payants (ACDSee…). Picasa, la visionneuse gratuite de Google, dont la version 3.8 est disponible en français, se place au-dessus du lot.

Premier atout de ce logiciel, en constante évolution, le classement des clichés. Au lieu de la sempiternelle arborescence des dossiers de votre disque dur, Picasa vous propose un rangement par date de prises de vue, puis par dossiers thématiques. Les allergiques à ce mode de classement retrouveront la classique division en disques durs et en dossiers. Autre point fort, le « marquage » des photos, chaque cliché peut recevoir un ou plusieurs mots-clés, des étoiles, une légende, autant d’éléments qui pourront ensuite être exploités dans des requêtes.

La détection de visages : bluffant !

Il ne vous faudra que quelques secondes pour, par exemple, retrouver toutes les photos prises au mariage du cousin Jules. La requête peut même exploiter les métadonnées de vos photos pour vous dénicher en un clic de souris celles prises au flash, avec une vitesse d’obturation inférieure à 1/50 s ou avec tel ou tel appareil.

Mais Picasa va encore plus loin. Google, défricheur permanent de nouvelles techniques, a doté son logiciel de fonctions inédites. La plus spectaculaire est sans doute la détection, puis l’identification automatique des visages. Nommez l’une des frimousses que Picasa a extraite des images de votre photothèque puis, en quelques secondes, le logiciel cherche tous les clichés où figure cette personne et affiche son visage en gros plan, même si l’intéressé se trouve au quatrième rang dans une photo de groupe !

Plus fort : il retrouvera la personne sur des photos la représentant dans diverses poses et à différentes périodes de sa vie (dans certaines limites, tout de même). Proprement bluffant, d’autant que le taux d’erreur est assez réduit. Plus anecdotique mais aussi originale est la recherche de clichés en fonction de leur couleur dominante. Dans sa version 3.8, Picasa s’est même enrichi de quelques gadgets, comme l’animation automatique des images où figure le visage d’une même personne.

L’autre atout de la visionneuse est sa fonction Albums Web. Vous ouvrez gratuitement un album de photos en ligne, y stockez vos clichés, puis les partagez avec qui vous voulez. L’espace de 1 Go mis à votre disposition permet d’héberger environ 300 images réalisées avec un appareil de milieu de gamme. C’est sans doute la façon la plus simple et la plus naturelle de partager un gros volume de photos avec un ami ou un collègue habitant loin.

Seule fonction un peu « légère » de Picasa 3.8 : son module de retouche d’image, plutôt rudimentaire. Une lacune comblée partiellement par l’intégration de Picnik, un service de retouche photo en ligne offrant quelques effets spéciaux. Malheureusement, vous ne pourrez exploiter les fonctions évoluées de Picnik qu’après avoir souscrit l’abonnement Picnik Premium. Certes, vous ne vous ruinerez pas (moins de 2 € par mois), mais cela rompt avec le principe de gratuité intégrale prôné par Google.

Terminons avec deux bonnes nouvelles : en dépit de sa puissance, Picasa reste très simple à utiliser. Une heure suffit pour se familiariser avec ses fonctions. En outre, la version 3.8 est déclinée pour plusieurs systèmes d’exploitation : Windows XP, Vista ou 7 et Mac OS X 10.4.9 ou plus récent. C’est bien l’exemple type du logiciel universel.

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Etienne Oehmichen