Passer au contenu

Deux 6 mégapixels discrets

Dans la famille des 6 mégapixels de poche, voici deux philosophies différentes : sérieuse pour le Ricoh, plus ‘ frime ‘ pour le Sanyo.Qu’est-ce que ce…

Dans la famille des 6 mégapixels de poche, voici deux philosophies différentes : sérieuse pour le Ricoh, plus ‘ frime ‘ pour le Sanyo.Qu’est-ce que ce Ricoh d’apparence assez banale et ce Sanyo au design osé ont en commun ? Un capteur de 6 mégapixels tout d’abord, puis un gabarit intermédiaire entre le compact classique et l’ultracompact de poche, mais également un statut d’outsider qui les oblige à jouer l’originalité face aux géants du secteur. À première vue, ces deux appareils n’ont rien à envier à leurs concurrents : ils bénéficient d’une coque métal très soignée, tout en galbes chez Sanyo, plus austère et anguleuse chez Ricoh. Ils font l’impasse sur le viseur, ce qu’ils compensent largement par de grands écrans. Sur ce dernier point, on préférera le revêtement mat du Ricoh, plus lisible en extérieur que la surface vitrée du Sanyo, même si celle-ci paraît plus solide. Signalons que cette fragilité apparente du Ricoh s’est déjà vérifiée sur certains des modèles précédents, qui ont pu révéler certains défauts de construction, aussi bien mécaniques qu’électroniques : mécanisme de l’objectif se bloquant, carte non lisible…Espérons que ces tracasseries auront été corrigées sur le R4. Le nôtre a passé les tests sans encombre. Il faut dire que le Caplio dispose d’un équipement très ambitieux pour sa catégorie et son gabarit : il arbore un zoom 7,1x commençant au 28 mm et un stabilisateur d’image mécanique. On est donc loin du Sanyo, qui se contente d’un classique zoom 3x interne ne connaissant pas le grand-angle et d’un ‘ stabilisateur d’image ‘ numérique, bien moins performant.

Esbroufe ou efficacité ?

Le Xacti E60 semble effectivement vouloir jouer la carte du tout numérique et se voit bardé de fonctions intégrées plus ou moins gadgets selon leur réelle efficacité. Ainsi, le module de traitement des yeux rouges fait vraiment merveille, mais la fonction Touch Sensor censée améliorer la disponibilité de l’appareil a tôt fait d’agacer à force de déclencher sans prévenir, sauf quand on en a besoin. On peut également s’interroger sur la pertinence d’une interpolation des images à 10 mégapixels, vu la qualité très moyenne des clichés à la définition nominale. Ces fonctions sont donc plus des béquilles numériques compensant comme elles peuvent des performances photo limitées que de réelles innovations pratiques. Les concepteurs de chez Sanyo auraient mieux fait de soigner l’ergonomie des menus, particulièrement tordue et horripilante. Seule initiative vraiment bienvenue, la possibilité de recharger la batterie directement dans l’appareil : plus besoin de se promener avec le chargeur externe, il suffit d’emporter le câble. On a aussi des bonnes idées chez Sanyo.

Beaucoup de bruit pour rien

Dans la maison Ricoh, on fait simple mais autrement plus efficace : les menus sont clairs et bien agencés, et l’on garde toujours la main sur le déclencheur, même quand on navigue dans les menus, ce qui n’est pas le cas du Sanyo. Autre point fort : un rappel de l’écran, lorsque celui-ci est en mode veille, par simple pression sur le déclencheur. On économise ainsi les précieuses batteries tout en étant sûr de pouvoir déclencher au bon moment. Bien vu.Le zoom 7,1x mettant un peu de temps à se déployer, on aura vite fait d’opérer ainsi. Le Ricoh se montre ensuite très véloce grâce à son autofocus hybride et se démarque du Sanyo par un mode Rafale en continu jusqu’à saturation de la carte. En revanche, son mode Vidéo se limite à 320 x 240 pixels, ce qui ne permet pas un affichage en plein écran sur un ordinateur. Mais c’est la qualité photo qui achève de faire la différence entre les deux appareils. Non seulement le Ricoh dispose d’un vrai grand-angle, mais il montre une qualité optique bien plus sérieuse que son concurrent, et ce, à toutes les focales de l’objectif. Seuls la balance des blancs automatique et le bruit laissent encore parfois à désirer, mais ce dernier est nettement plus discret que sur le Xacti, qui crée un vilain grain dès 200 ISO. L’appareil idéal ? Les fonctions photo du Ricoh dans le design sympa et original du Sanyo !

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Julien Bolle