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Universités et grandes écoles tentent d’endiguer la pénurie de logisticiens

Les logisticiens à carrure internationale sont recherchés. Ecoles d’ingénieurs, de commerce et universités forment des bataillons de cadres.

Le besoin croissant de logisticiens est directement lié à la globalisation des marchés et au développement de l’Internet. ‘ Ce besoin va perdurer ‘, assure le docteur Philippe Wieser, directeur de l’Institut international de management pour la logistique.
Derrière la chaîne télématique du commerce à spectre international, le logisticien assure les livraisons des marchandises à temps. Assumant à l’origine une fonction de ‘ gros bras ‘, il est, depuis ces dix dernières années, à la charnière de deux contraintes, qu’il doit gérer de façon interactive dans l’entreprise : les flux physiques (matières premières, composants) et informatif (échange de données informatisé, supply chain management, efficient consumer response, système Siad, datamining).
Il conçoit ou repense le schéma d’une chaîne logistique, met en place un système d’information à partir d’outils informatiques : techniques de gestion de la chaîne logistique en ligne, architecture des systèmes d’information, ERP, etc.
Sur un marché de l’emploi volatil par ses salaires ?” la rémunération moyenne annuelle d’un cadre logisticien à envergure internationale est de 400 000 francs ?”, les formations ne sont pas rares. Sept mastères et quatre formations universitaires de troisième cycle forment ces spécialistes. Originale, la formation au mastère management des systèmes logistiques, créée il y a dix ans par l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, l’Ecole des ponts et chaussées et le groupe de formation aux transports AFT-Iftim, se déroule sur 720 heures hors stage dans une version française à Paris et anglaise à Lausanne. En formation continue, les modules peuvent être capitalisés sur plusieurs années. Un même cursus éclaté sur Paris, Bruxelles et Bordeaux du mastère European Logistics Management a été mis en place par l’Institut supérieur de la logistique industrielle à Bordeaux.
A noter que l’Isel (Institut supérieur d’études logistiques), au Havre, forme en cinq ans depuis le niveau bac S et ES au diplôme d’ingénieur en logistique. Des passerelles sont ouvertes à un niveau Deug et DUT de technologies. La pénurie des logisticiens sur le marché est telle que les cadres bien formés sont pris d’assaut par les grandes entreprises ou les SSII. ‘ 50 % de nos étudiants stagiaires sont embauchés par l’entreprise d’accueil. Les autres trouvent un emploi dans les quatre mois du stage. ‘, conclut le docteur Philippe Wieser.

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Geneviève Meunier