Ici, le mot le plus important, c’est, bien entendu, usages. Il témoigne d’une vraie évolution de la société de l’information, imposée par les utilisateurs. Nous sommes en train de passer définitivement d’une
industrie de l’offre à une industrie de la demande.Tout le monde est à peu près d’accord sur le constat, mais tous n’en tirent pas les mêmes conclusions. Côté offre, cela ne veut pas dire que l’innovation va se tarir. Bien au contraire. Elle va simplement se
concentrer sur des possibilités à fort potentiel. Et, surtout, éviter les impasses.L’exemple le plus cité est celui de l’industrie du disque, qui continue de croire qu’elle peut lutter contre le piratage par la technologie et la répression, alors qu’il lui faut simplement faire preuve
d’initiative et proposer de nouveaux services, adaptés à ce que veulent les amateurs de musique, qui, dans leur grande majorité, ne sont pas des pirates.Si l’internaute mélomane trouve sur le web un site qui lui propose un catalogue complet (donc pas limité à un seul éditeur) avec les services et la qualité adéquats, il est peut-être prêt à payer un certain (petit) prix…
Ce n’est pas très compliqué : il suffit de demander aux gens de quoi ils rêvent, et il est absolument certain que la réponse existe quelque part.C’est le côté formidable de notre industrie. Dans les grandes entreprises utilisatrices d’informatique, par exemple, les enquêtes de satisfaction se multiplient, les projets impliquent de plus en plus les
‘ clients ‘ internes, les prix et les chartes de service sont affichés, transparence et collaboration sont de rigueur. Bref, la techno se met au service du business.Pour développer leurs nouveaux produits et services, les fournisseurs pourraient prendre exemple sur ces entreprises. Et maintenant sur le gouvernement !…(*)
www.recherche.gouv.fr/appel/2003/usagesinternet.htm* Directeur de la rédaction de 01 Informatique
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