Passer au contenu

Un standard pour arroser la maison numérique de contenus audio et vidéo

Les fabricants de produits électroniques et d’équipements informatiques viennent de définir un standard pour la transmission sécurisée de contenu entre leurs appareils.

D’Apple à Microsoft en passant par Intel, le nouveau Graal de tout constructeur informatique semble être la digital home et sa promesse d’achats massifs d’équipements s’échangeant musique et vidéo. Une vision dont
une première brique vient d’être posée avec DTCP-IP (Digital Transmission Content Protection over IP), un standard sécurisant la diffusion de contenu par Internet.De multiples groupes de normalisation se souciant des maisons numériques ont profité de l’Intel Developer Forum pour se faire connaître. Fabricants d’électronique, d’informatique et de logiciels ont ainsi établi en juin le Digital Home
Working Group (DHWG) chargé de favoriser l’interopérabilité de tous ces produits. DTCP-IP, lui, s’attaque au problème de la transmission de contenu vers ces mêmes produits.Ce groupe de travail fait preuve d’un rare ?”cuménisme puisqu’on y retrouve aussi bien des fournisseurs informatiques comme Intel, des spécialistes en électronique grand public comme Panasonic et des studios de cinéma comme
Warner. La norme prend en charge deux grandes étapes. D’abord l’authentification des appareils destinés à recevoir du contenu. Puis le transfert sécurisé de ce contenu sur Internet entre deux équipements. Impossible en théorie d’envoyer un film
DTCP-IP sur un équipement non DTCP-IP.

Des services de vidéo à la demande moins exposés au piratage

Du côté de Warner, on interprète l’arrivée de cette norme comme un pas important vers la mise au point de services viables d’achat de films en ligne. Le studio peut en effet s’assurer que, une fois téléchargée, sa dernière production ne
va pas immédiatement circuler illégalement sur Internet.L’objectif est donc l’apparition, dans quelques années, d’équipements DTCP-IP qui seraient les seuls autorisés à diffuser certains contenus. Réalistes, les industriels ne comptent pas faire disparaître le piratage mais l’abaisser à un
niveau suffisant pour rendre rentables leurs services de diffusion. ‘ Créer un film pour l’enfermer ensuite dans un coffre ne présente pas grand intérêt ‘, explique t-on chez Warner.
Ce que nous voulons, c’est développer un service que, tôt ou tard, la majorité des consommateurs mourra d’envie d’utiliser. ‘ Et d’envisager la diffusion dun film sur Internet au moment de sa sortie
en salle.

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Ludovic Nachury