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Trente-trois propositions pour lutter contre l’addiction aux jeux en ligne

Un pour cent des joueurs en ligne présentent des comportements à risque. L’Autorité de régulation des jeux en ligne propose une série de mesures pour lutter contre le « jeu problématique ».

Halte à l’addiction au jeu ! Trois ans après l’ouverture du marché des jeux en ligne, l’autorité de régulation du secteur a publié, vendredi 26 avril, 33 recommandations pour renforcer le dispositif de lutte contre le jeu « excessif ou pathologique » susceptibles d’être mises en œuvre par la voie législative ou réglementaire.

Ce rapport, rédigé à l’initiative de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), a été remis au gouvernement il y a un mois. Il propose cette série de recommandations articulées en quatre axes : amélioration des dispositifs d’information et de sensibilisation des joueurs et du public; renforcement et adaptation des mécanismes de régulation; détection, accompagnement et traitement des joueurs problématiques; mesure de l’importance et des évolutions de la pathologie en France et de l’efficacité des dispositifs de prévention.

Une minorité de joueurs représente la majorité des mises

Parmi les mesures proposées, il y a par exemple la mise en place d’une zone d’information « jeu responsable » sur les sites, l’archivage des données personnelles afin de pouvoir mieux détecter et suivre les joueurs problématiques ou encore l’obligation… d’un « double-clic lors de l’inscription des joueurs et lors de leurs dépôts ».   

Le président de l’Arjel Jean-François Vilotte a précisé à l’AFP qu’un pour cent des quelque 2,5 millions de joueurs de paris sportifs ou du poker, soit 25.000 joueurs, misaient la moitié des sommes enregistrées par les opérateurs. « Il faut éviter, a-t-il dit, que ces joueurs atypiques ne deviennent des joueurs problématiques ».

La seule étude conduite sur le sujet avait révélé en 2011 que 600.000 Français sont touchés par l’addiction aux jeux d’argent et de hasard. Cette enquête, réalisée avant l’ouverture du marché français des jeux en ligne en juin 2010, avait été conduite par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).

Selon cette étude, avec une prévalence totale de 1,3% pour le jeu « problématique », la France se situe loin derrière les Etats-Unis ou l’Australie (autour de 5%) et légèrement derrière l’Italie, le Canada, la Belgique et la Grande-Bretagne (aux alentours de 2%).

9,4 milliards d’euros de mises en 2012

Actuellement, vingt opérateurs exploitant 31 agréments (15 au poker, 8 en paris sportifs et 8 en paris hippiques) sont agréés par l’Arjel sur le marché français. Le montant total des mises pour les paris hippiques et sportifs et le poker en ligne s’est établi en 2012 à 9,408 milliards d’euros. Au total, selon les données communiquées par les trois opérateurs historiques (Française des Jeux, PMU, casinos) et par l’Arjel, les Français ont misé en 2012 un total de 32,5 milliards d’euros, soit une hausse de 2,8% par rapport à 2011 (31,6 milliards).

Lire aussi :

Le joueur en ligne français dépense en moyenne 184 euros par mois, 20/03/2013
Jeux en ligne : l’Arjel a bloqué 36 sites depuis 2010, 15/03/2013

Source :

Le rapport de l’Arjel

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Gilbert Kallenborn, avec AFP