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Taxe copie privée : les baladeurs ne profitent pas de la baisse

En dehors d’Apple, les fabricants n’ont toujours pas répercuté sur leurs prix la réduction de 31 euros de la rémunération pour copie privée.

Heureux possesseurs d’iPod. Le 3 décembre, ils recevaient un mail d’Apple annonçant qu’ils allaient être partiellement remboursés pour leur achat. Le remboursement s’élève en moyenne à une vingtaine d’euros. Le constructeur à la pomme
justifie ce geste commercial par les ” modifications annoncées par la commission D’Albis concernant les prélèvements de copyright sur les lecteurs audio à disque dur et à mémoire flash”.En effet, le 2 décembre, la parution au journal officiel entérinait la baisse de la rémunération pour copie privée sur les baladeurs MP3. Ainsi, au lieu de prélever 43 euros
(hors taxes) pour les appareils de 1 à 4 Go de capacité de stockage, les sociétés d’auteurs chargées de la collecte n’exigeaient plus que 8 euros. Cette décision avait été votée dans l’urgence le 17 novembre, la commission D’Albis espérant qu’ainsi
elle pourrait être répercutée sur les prix à temps pour Noël.

Un rabais qui ne profite pas aux consommateurs

Las, ce ne fut pas le cas. Alors que la parution au journal officiel est dite “exécutoire”, c’est à dire obligatoire, “il n’y a eu aucune incidence”, confirme un porte-parole du site LDLC, “les fabricants n’ont pas baissé leur prix”. Le
constructeur Creative admet ne pas l’avoir encore répercuté mais il y réfléchit. Pour l’instant, la réduction part directement dans la poche des fabricants.Il semble que seule Apple ait voulu en faire profiter ses clients. Elle a d’ailleurs étendu la baisse de prix à toute sa gamme iPod, alors que la rémunération n’était revalorisée que pour les capacités de moins de 5 Go, c’est à dire
l’iPod nano.”Même si cela peut sembler surprenant sur un secteur aussi concurrentiel, tout dépend de la manière dont les constructeurs avaient répercuté la taxe copie privée”, remarque Frédérique Pfrunder, chargée de mission à l’association
Consommation logement et cadre de vie. En effet, il est possible que certains fabricants aient rogné sur leurs marges plutôt que d’en faire pâtir leurs clients. La baisse du 2 décembre leur permet alors de les remonter. “La commission na aucune
maîtrise sur ce sujet”, ajoute Frédérique Pfrunder.

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Karine Solovieff