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Presque deux millions de dollars pour développer le logiciel du portail d’Airbus

Pour aider ses clients à maintenir leurs avions, l’industriel leur dédie un portail. Interopérabilité des services et sécurité sont ses deux atouts.

Le portail client AOLS (Airbus On Line Services), d’Airbus Industrie, veut se doter, d’ici à deux ans, d’une trentaine de services en ligne supplémentaires. Les services du portail aéronautique de l’industriel ont été mis en ?”uvre en juillet dernier, après un an de phase pilote. Actuellement, une vingtaine de compagnies aériennes sont connectées à cette infrastructure, nommée depuis peu Airbusworld. com. Et une dizaine de ses services sont disponibles sur internet. Parmi eux, notons l’Engineering Technical Data Services qui met à la disposition des compagnies une base de données technique de 800 Go, alimentée depuis vingt-cinq ans par les partenaires du monde aérien, comme par exemple Aérospatiale. Autre service en ligne : le Flight Crew Operating Manual Services, qu’utilisent aujourd’hui plus de cent trente clients. Pour l’utilisation sécurisée de ces services, plus de huit cents certificats d’authentification, dits passeports électroniques, ont été délivrés à ce jour.“L’objectif principal d’Airbus Industrie était de réduire les montagnes de papiers – documentation, plans et dessins techniques, représentant plus de 2 To – et de renforcer les partenariats avec les compagnies aériennes “, explique Yves Marlaud, directeur des systèmes d’information du service client chez Airbus Industrie.Les choix de l’industriel ? Utiliser au maximum les standards du marché (PC, web), réduire le temps d’immobilisation des avions et aider les clients à assurer la maintenance de leurs aéronefs. “Un fort accompagnement des compagnies aériennes est prévu pour mettre en ?”uvre leurs futurs services à valeur ajoutée e-business (réservation, maintenance et support clients). Ceux qui sont complémentaires nécessiteront des fonctions spécifiques. Nous y travaillerons, notamment avec des prestataires, mais avec des équipes plus légères et avec des prix renégociés “, tient-il à préciser.L’une des phases critiques a été celle du choix d’un système de sécurité efficace compte tenu de la rude concurrence du secteur de l’aéronautique. C’est finalement une infrastructure à clé publique, au lieu d’un réseau privé virtuel, qui a été retenue. “C’est le seul portail aéronautique au monde qui permette ce niveau de sécurité et qui protège des informations confidentielles avec un accès par certification, une totale intégrité des données et un système de traçabilité. Aussi, l’interface utilisateur commune à tous les services devait rester la plus accessible possible “, explique encore Yves Marlaud. Quant au budget alloué à ce projet, il se monte à près de 2 millions de dollars, pour le seul développement logiciel du portail. Les dépenses dédiées aux matériels et aux services associés s’élèveraient à une somme équivalente pour chaque service.

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Clarisse Burger