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Orange Bank : comment ça marche ?

L’opérateur historique rend enfin disponible aujourd’hui son service bancaire mobile et gratuit. On vous explique comment il fonctionne.

Orange Bank était l’annonce phare du Show Hello de l’opérateur au mois d’avril dernier. Ce service bancaire mobile et gratuit devait être initialement lancé début juillet comme l’avait promis Stéphane Richard sur le plateau de 01netTV. Il est finalement déployé ce 2 novembre. Pour commencer, il se concentre sur quelques fonctionnalités : paiement par carte ou téléphone, envoi d’argent par SMS, blocage et déblocage de la carte, consultation de son solde, et livret d’épargne rémunéré à 1%. La banque complétera cette offre dans quelques mois avec des crédits immobiliers et à la consommation.

Qui est éligible à Orange Bank ?

Pour souscrire à l’offre, il faut être un particulier majeur, résident fiscal en France et être pleinement responsable de ses actes dans la vie civile, ou en cas d’incapacité, être représenté ou assisté par un représentant légal, selon les règles du régime de protection applicable.

Il est aussi nécessaire de prouver son identité avec deux pièces d’identité en cours de validité et de fournir un justificatif de domicile. Des lecteurs nous ont toutefois signalé qu’Orange demandait à jeter un oeil sur les revenus avant d’ouvrir un compte.

Comment ouvre-t-on un compte ?

Vous pouvez effectuer la procédure en ligne sur le site officiel, sur l’appli mobile depuis votre smartphone ou dans l’une des 140 boutiques Orange qui comportent des corners dédiés avec des conseillers. Vous disposez alors de deux moyens de paiement : votre smartphone ainsi qu’une carte bancaire. Soulignons au passage que le design de cette dernière est plutôt réussi avec sa forme verticale et ses couleurs noir et orange. Actuellement, seuls 10 distributeurs Orange Bank sont accessibles à Paris et en banlieue mais l’opérateur veut en ouvrir sur tout le territoire.

La carte bancaire est verticale.
01net.com – La carte bancaire est verticale.

Quelles sont les conditions ?

Pas de frais bancaires, ni de conditions de revenus minimales. Il faut toutefois procéder à un premier versement pour mettre en service le compte comme avec Hello bank (BNP Paribas) ou Soon (Axa Banque).

Le hic, c’est que vous écopez de 5 euros de frais de gestion avec Orange Bank si vous effectuez moins de trois mouvements par mois. Dans la même lignée que service N26 qui requiert un minimum de 9 paiements Mastercard par trimestre lorsque vous avez plus de 26 ans.

Enfin, le montant des agios d’Orange Bank est de 8% dans les limites du découvert autorisé et de 16% si ces limites sont dépassées.

Pour résumer, Orange Bank mixe les bons et les mauvais côtés de ses rivaux déjà positionnés sur le créneau des néo-banques. Selon l’association UFC Que Choisir, l’offre s’avère malgré tout plutôt compétitive, notamment grâce à l’absence de frais sur les retraits en distributeur et la gratuité de la carte bancaire comme du chéquier.

Par ailleurs, Orange offre 80 euros jusqu’au 30 juin à tous, à partir de trois paiements ou retraits par carte et mobile avant la fin du mois qui suit l’ouverture du compte. 40 euros supplémentaires seront versés aux clients Sosh de plus de trois mois.

Un service presque 100% mobile

Lorsque l’on arrive sur l’accueil de l’application mobile, on accède à un écran épuré sur fond vert avec la mention « Bonjour untel, votre solde est de tant .. ». Cette appli permet d’accéder au détail des mouvements du compte.

L'écran d'accueil de l'application Orange Bank.
Orange – L’écran d’accueil de l’application Orange Bank.

Pour le reste, le menu comporte trois grandes sections. Les virements, symbolisés par deux flèches, le paiement avec une icône de carte bancaire, et votre profil.

La page paiement de l'application Orange Bank.
01net.com – La page paiement de l’application Orange Bank.

Les paiements sans contacts avec le smartphone se font classiquement grâce à la technologie NFC. Mais il est aussi possible de virer une somme par SMS, à partir d’un simple numéro de téléphone et en quelques secondes. Charge toutefois à la personne créditée de renseigner ses coordonnées bancaires pour valider l’opération à la fin. Le titulaire du compte Orange Bank reçoit alors un SMS de confirmation. Voir la démonstration en vidéo lors du Show Hello au mois d’avril dernier :

Autre fonctionnalité bien vue, le fait de pouvoir bloquer sa carte temporairement depuis l’application. Et si on la retrouve, il est toujours possible de l’autoriser à nouveau.

Petite réserve : le montant des paiements est limité à 300 euros maximum lorsqu’il est effectué depuis un smartphone et à pas plus de 600 euros en tout par mois. Ce qui limite sacrément l’usage du paiement mobile.

Un conseiller virtuel à votre service

Autre originalité, l’existence d’un conseiller virtuel reposant sur l’intelligence artificielle Watson d’IBM. Il est accessible en permanence via le bouton rond affiché en permanence en bas à droite dans l’application. Il déclenche automatiquement un chat. Pas de commande vocale pour le moment, mais Watson est capable de répondre à des questions ou des interpellations formulées en langage naturel et avec des fautes. « J’ai perdu ma CB », « Quel est le plafond de ma carte à l’étranger ? » , ou encore « Je veux faire un prêt de 5000 euros ».

Ci-dessous la démonstration de Watson en vidéo lors du Show Hello du mois d’avril :

Ce conseiller virtuel pourra aussi vous solliciter pour formuler des recommandations en cas de situation inconfortable et vous prévenir, par exemple, que vous allez être à découvert. « Watson détectera même automatiquement votre degré de stress à partir de mots clefs ou de tics de langage », a tenu à préciser Stéphane Richard à 01netTV. 

Toutefois, pour ceux qui souhaiteraient tout de même joindre des conseillers bancaires par téléphone, ils peuvent contacter les centres de relation clients de Montreuil et d’Amiens.

Pour résumer, Orange Bank s’est inspiré de banques mobiles déjà existantes pour finaliser une offre compétitive mais pas vraiment originale. Sa seule innovation, c’est le recours à Watson et la présence de conseillers physiques dans ses boutiques partout en France. A quoi il faut ajouter sa solide image d’opérateur historique qui devrait inspirer confiance.

Tous ces petits plus feront-ils la différence ? Stéphane Richard semble confiant. Il vise un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros dès 2018 et 2 millions de clients d’ici 10 ans.

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Amélie CHARNAY