Passer au contenu

Mobilegeddon : Google récompense les sites mobiles pour renforcer son modèle économique

Peu à peu rattrapé par Facebook sur mobile, Google essaie de créer un cercle vertueux où les contenus mobiles sont plus visibles pour, à terme, doper ses revenus publicitaires.

5,4 %, 17,5 % et 21,7 % : voici la part de marché croissante occupée par Facebook dans le monde de la publicité mobile en 2012, 2013 et 2014, selon la société d’études eMarketer. Pendant la même période, Google a vu sa position diminuer de près de 50% à 46,8%, toujours selon les mêmes estimations. Autrement dit, Google perd du terrain.

Un combat économique

Si la société de Larry Page ne détaille pas les revenus issus de la mobilité, l’importance de ce secteur n’a pas échappé au géant du Web qui voit les revenus par clic diminuer. Un des enjeux actuels est donc de faire en sorte que la consultation mobile soit améliorée pour notamment renforcer les revenus publicitaires.

Et justement, vu sa position centrale, la société de Mountain View a la possibilité de peser lourdement dans cette bataille. D’une part via Android et d’autre part grâce à son moteur de recherche, qui demeure un point de passage incontournable pour des millions de personnes chaque jour.

Mobilegeddon, la recherche orientée mobile

Aussi, l’adoption d’un nouvel algorithme -annoncé en amont en février dernier- conçu pour récompenser les pages Web les plus adaptées au mobile est-il encore plus que d’habitude un événement. Au point d’ailleurs que les Américains lui ont trouvé un petit nom à la hauteur de l’impact qu’il pourrait avoir : le Mobilegeddon…

Ce nouvel algorithme signifie en effet que les classements des résultats de recherche pourraient être altérés, pénalisant certains sites jusque-là bien référencés, donnant un avantage à d’autres qui étaient un peu à la traîne, le tout au travers de l’optique mobile. « Alors que de plus en plus de personnes utilisent les appareils mobiles pour accéder à Internet, nos algorithmes doivent s’adapter à ces formes d’usage », explique Google sur son blog.

Un ajustement, pas une révolution

Avant que les fantasmes et inquiétudes ne l’emportent, il faut savoir que cet algorithme, lancé aujourd’hui, 21 avril 2015, n’aura d’impact que sur les recherches menées depuis un téléphone mobile. On ne parle pas ici des requêtes lancées depuis un ordinateur de bureau ou même depuis une tablette, qui resteront inchangées.

Par ailleurs, l’algorithme s’applique page par page et non sur l’intégralité d’un site. Certaines pages « handicapantes » pourront donc voir leur effet néfaste compensé par le reste du site, avance le site spécialisé Search Engine Land. Cette information est d’autant plus importante que cet algorithme, contrairement à Panda ou Penguin, est appliqué en temps réel. Autrement dit : il prendra en compte un changement de page dès que celle-ci sera compatible mobile et la fera immédiatement remonter. 

La question est désormais de savoir quel impact auront les sites mobiles dédiés, les sites en responsive, qui s’adaptent à la taille d’affichage de l’écran utilisé, ou encore les applications permettant de consulter le contenu mobile… Une chose semble certaine, la pertinence primera toujours, un site ne disparaîtra donc a priori pas de la tête des recherches parce que son site n’est pas « mobile friendly ».

A lire aussi :
Les applications mobiles, toujours trop intrusives et trop peu sécurisées – 21/04/2015

Source :
Blog de Google
Search Engine Land

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pierre Fontaine