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(Mise à jour) Antennes relais : début d’accord entre la ville de Paris et les opérateurs

Après plusieurs mois de négociations, SFR, Orange et Bouygues Telecom accepteraient de limiter très sensiblement l’exposition du public aux ondes électromagnétiques générées par les antennes relais.

Première parution le 17/02/2003


La ‘ charte de bonne conduite ‘ de la téléphonie mobile que la mairie de Paris appelait de ses v?”ux est en train de devenir réalité. La ville a trouvé vendredi 14 février un accord
allant dans ce sens avec les trois opérateurs : Bouygues, SFR et Orange.Ces derniers ont acceptés de réduire très sensiblement le seuil d’exposition des populations riveraines aux ondes électromagnétiques générées par les antennes relais. A l’avenir, ce seuil sera 20 à 40 fois inférieur aux normes
légales. Il devrait être compris entre 1,2 et 1,5 volts par mètre. En comparaison, l’un des derniers décrets du gouvernement Jospin signé le 3 mai 2002 reprenait les termes d’une recommandation européenne prévoyant des seuils de 41 à
58 volts par mètre.Après cet accord, la satisfaction est de mise dans le monde associatif. APE (Agir pour l’environnement) et Priartém (Pour une réglementation des implantations d’antennes relais de téléphonie mobile) appellent les autres villes
françaises à engager des concertations similaires. Ces associations ont rendez-vous le 10 mars prochain avec le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, pour réclamer un abaissement généralisé des seuils d’exposition sur l’ensemble du
territoire français.‘ Les négociations parisiennes ont duré huit mois, note Stephen Kerckhove, responsable du dossier à APE, mais il s’agit d’une avancée significative. Dans le cas présent on peut dire que
les politiques ont joué leur rôle en appliquant le principe de précaution
. ‘D’un point de vue économique, il semble aussi que les opérateurs aient fait leurs comptes. Selon APE, l’arrivée de l’UMTS devrait entraîner un doublement voire un triplement des installations. Dans ce contexte, mieux vaut pour les
opérateurs accepter de baisser les seuils d’exposition plutôt que de prendre le risque de gripper le moment venu le développement de l’UMTS.Aujourd’hui, s’il est toujours difficile de connaître avec précision le nombre d’antennes relais installées dans la capitale, plus de 1 500 sites sont considérés comme sensibles selon les critères retenus par le rapport Zmirou
(publié en janvier 2000). Pour assurer le suivi de l’accord conclu le 14 février, la ville de Paris devrait procéder à un millier d’études sur le terrain (écoles, hôpitaux,…), et
en cas de dépassement du seuil, les sites concernés devraient être rapidement modifiés.Par ailleurs, Yves Contassot, adjoint au maire de Paris, chargé de l’environnement, a assuré dimanche 16 février devant les micros d’Europe 1, qu’il y aurait à l’avenir ‘ une concertation avec les
populations concernées et une intégration paysagère des antennes relais ‘
, affirmant également que celles-ci seraient ‘ moins laides ‘
qu’auparavant. La semaine dernière, la
ville de Marseille avait pour sa part conclu avec les opérateurs ‘ une charte de recommandation environnementale ‘ réglementant limplantation
des antennes relais sur les toits de la cité phocéenne.

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Philippe Crouzillacq