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Marier transactions longues et surveillance fonctionnelle

L’EAI permet enfin l’urbanisation du système d’information promise par les consultants en organisation. Cette infrastructure donne accès à une vision plus fonctionnelle grâce à l’apport de la couche process flow.

Le mot d’ordre des applications e-business ? L’apport d’une vision métiers compréhensible par les maîtrises d’ouvrage.Cette tendance se retrouve aussi bien dans les plates-formes d’administration que dans les nouvelles infrastructures d’échange EAI (Enterprise application integration). Les plates-formes d’administration telles que Tivoli ou CA TNG évoluent vers une supervision au niveau du service métiers, également appelée surveillance fonctionnelle. Il est, en effet, plus parlant de connaître l’état de la chaîne de facturation que le taux de remplissage d’un disque.

Progiciels d’EAI et outils de surveillance sont complémentaires

Les outils de supervision au niveau métiers tels que BusinessBridge, de Systar, font souvent la corrélation de messages techniques (messages SNMP) pour en déduire l’état d’un service métiers. Cependant, les architectures des applications deviennent de plus en plus distribuées. Outre les composants des applications, il faut surveiller leurs interfaces d’échange. La supervision de tous ces composants et la corrélation de la multitude de messages deviennent difficiles. Or, les outils de supervision de niveau métiers ne résoudront pas ce problème. Seule une architecture bâtie autour d’un EAI éradiquera cette complexité à sa source en centralisant la gestion des échanges. La supervision du bus EAI ne fournit cependant pas la surveillance complète du service métiers. En effet, l’EAI ne gère que les échanges, les traitements métiers sont réalisés dans les applications. Progiciels d’EAI et outils de surveillance fonctionnelle sont donc complémentaires. Les progiciels d’EAI aidés de la couche de process flow intègrent la notion de transaction longue. Une transaction courte (quelques instructions SQL) est traitée soit par un moniteur transactionnel tel que Tuxedo, soit directement par le SGBD. Une transaction longue est proche d’un service métiers (consultation de l’état d’un stock). La couche process flow les administre. Cependant, la gestion rigoureuse d’une transaction longue doit être programmée.

Infrastructure EAI et rigueur dans la définition des services

En effet, les fonctions de retour arrière (rollback) ou de validation (commit) ne se retrouvent pas dans toutes les applications et doivent être parfois placées dans le connecteur EAI. De plus, la durée potentiellement longue des transactions (de quelques secondes à quelques heures) impose de gérer un moteur d’état et de stocker les transactions en attente.La construction d’une architecture applicative à base de services impose non seulement une infrastructure de type EAI, mais également une rigueur dans la définition des services. La supervision d’une telle solution est encore spécifique, mais elle offre le niveau de surveillance fonctionnelle tant désiré par les maîtrises d’ouvrages.

* Responsable EAI, groupe Aubay

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Xuan Loc Dao*