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L’Icann pauvre et généreux

L’Icann réglemente les noms de domaines sur Internet. Une responsabilité importante, pour laquelle l’organisation n’a eu de cesse, depuis sa création en 1998, de réclamer des…

L’Icann réglemente les noms de domaines sur Internet. Une responsabilité importante, pour laquelle l’organisation n’a eu de cesse, depuis sa création en 1998, de réclamer des moyens supplémentaires. Par la voix de son ex-présidente émérite, Esther Dyson, pourfendeuse du principe de souscriptions publiques en vigueur en 1999, mais également par celle de Stuart Lynn, l’actuel président, qui, dès mars 2002, alertait sur les risques de dysfonctionnement liés à cette pénurie de moyens. Or l’Icann a publié le 19 août dernier un rapport qui préconise de confier la gestion des noms de domaine associatifs en .org (jusqu’ici gérés par VeriSign) à l’Isoc, association à but non lucratif chargée de la promotion d’Internet. L’annonce est déroutante : elle priverait l’Icann d’une manne considérable, possible planche de salut pour son fonctionnement. Suivant ce plan, l’enregistreur privé VeriSign céderait à l’Isoc la branche des .org, accompagnée d’un chèque de cinq millions de dollars destinés à la construction d’une infrastructure technique idoine. En échange, il disposerait d’un monopole, jusqu’en 2007, sur le juteux marché des .com. Si ce projet voyait le jour, l’Icann se maintiendrait au rang de gestionnaire pauvre et généreux. Au profit d’un membre de la famille, certes, mais auquel on reproche le soutien financier de grands noms de l’industrie. Inquiétant pour l’Icann, une autorité censée représenter 189 états, dont la France. Le verdict de l’Icann est attendu sous peu.

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Francisco Villacampa