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Les services d’urgence prennent un forfait GPRS

France Télécom généralise à l’ensemble du territoire son service Mobile Urgence Médicale. Il permet de transmettre aux services hospitaliers les données vitales d’un patient durant son transport en ambulance.

Plus question pour un secouriste de sortir sans son portable. A l’occasion du salon Urgences 2004, France Télécom vient en effet d’annoncer l’extension à l’ensemble du territoire de Mobile Urgence Médicale, son service de transmission
en continu, par GPRS, des informations relatives à la santé.Un test grandeur nature avait eu lieu
en juillet dernier en Avignon. Le Samu local y a expérimenté le service de l’opérateur dans le Vaucluse, et plus particulièrement le ‘ monitorage multiparamétrique
embarqué ‘. Une technique consistant à recouvrir le patient transporté en ambulance de capteurs qui vont envoyer en continu, à l’hôpital chargé de l’accueillir, des informations sur ses données vitales (pression artérielle, saturation
d’oxygène…). Des médecins spécialisés peuvent ainsi surveiller à distance la santé du malade. Si une opération est nécessaire, elle pourra être prévue avant même l’arrivée de l’ambulance à l’hôpital.

Un ‘ Dossier patient électronique d’urgence ‘

L’expérience d’Avignon ayant été jugée concluante, France Télécom va donc commencer la commercialisation de ce service en faisant jouer ses diverses filiales. Via Orange, il sera possible de relier les capteurs de l’ambulance à un
système GPRS. Via Wanadoo ou Equant, un réseau privé virtuel sécurisera la transmission d’informations vers les serveurs du Samu. Il ne restera plus alors à la filiale santé de l’opérateur qu’à interfacer le système informatique des urgentistes avec
ses outils.France Télécom a en effet ajouté à Mobile Urgence Médicale un ‘ Dossier patient électronique d’urgence ‘. Il sera constitué des données préalablement connues de l’hôpital, ou, si le malade n’y a jamais mis les
pieds, créé dès son premier contact avec le Samu.Les données placées dans des dossiers d’urgence seront stockées pendant un certain temps sur un serveur spécifique avant, pour la plupart, d’être détruites. Certaines devraient toutefois se retrouver dans le Dossier patient électronique
que France Télécom essaie de faire adopter par les hôpitaux français.Ces chantiers ne sont pourtant pas pour demain. Aujourd’hui, France Télécom ne compte pas d’autre client, pour Mobile Urgence Médicale, que le Samu dAvignon.

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Ludovic Nachury