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Les puces à quatre c?”urs en mal d’applications optimisées

Notre laboratoire a testé les premiers PC et stations équipées de puces quadric?”urs. Le potentiel est énorme, mais largement sous-exploité. Il faut encore attendre.

C’est reparti ! D’un côté, les mauvaises langues : ‘ A quoi cela sert-il d’avoir autant de puissance dans un PC de bureau ? ‘ De l’autre, les
technodingues : ‘ Plus on en a, mieux c’est ! Les éditeurs finiront bien par l’exploiter. ‘ L’objet du débat ? L’arrivée en fanfare des premiers PC et stations
de travail équipés de puces quadric?”urs… et l’arrivée prochaine des portables, eux aussi révisés sur le mode quadriprocesseur.Mais qu’en est-il des performances ? Il y a tout juste trois mois, Intel lançait le Core 2 Duo, et dopait de 30 % les performances des machines. L’arrivée du Core 2 Extreme QX6700 ?” avec un
bus frontal de 1 333 MHz et une antémémoire de 8 Mo ?”, et ses quatre c?”urs se traduira-t-elle encore par un doublement de la puissance ? Sur le calcul pur, oui. Mais pas sur les applications de tous les jours. Les
tests réalisés par notre laboratoire sont formels : les gains approchent, au mieux, les 40 %. La raison en est simple ; la licence Windows client n’acceptant pas plus de deux processeurs physiques, de nombreuses applications
Windows ne savent donc pas gérer plus de deux processeurs. Nombre d’éditeurs ont donc tout simplement choisi d’ignorer les processeurs supplémentaires. Ils s’en remettent à la seule montée en fréquence pour gagner en
performance.

Des machines déboussolées

Le multic?”ur a changé la donne. Ce n’est plus la fréquence qui augmente, mais le nombre de processeurs logiques. Les stations biprocesseurs équipées du dernier Core 2 Quadro accueillent désormais huit c?”urs. Il y a
donc huit processeurs logiques à gérer. Une situation inimaginable sur une station Windows il y a encore dix-huit mois. Résultat : certaines applications plantent carrément sur ces nouvelles machines, déboussolées par le nombre de processeurs.
Mais la plupart d’entre elles (Word, Excel, entre autres) fonctionnent comme s’il n’y avait que deux c?”urs, car leur éditeur n’a jamais jugé nécessaire de les optimiser. Le gain par rapport à une machine double c?”ur
s’avère donc négligeable. Et il peut se révéler négatif si le modèle double c?”ur est cadencé à une fréquence supérieure.Qu’il s’agisse d’une architecture AMD ou Intel, le problème reste le même. Les applications doivent être réécrites. Certaines, toutefois, tirent leur épingle du jeu : celles optimisées pour quatre processeurs
et plus, comme les applications graphiques et gourmandes en calcul. Mais elles sont encore trop peu nombreuses. Le temps de rendu sous 3D Studio Max 8 est, par exemple, divisé par deux.Les PC quadric?”urs arrivent donc un peu tôt. Les portables aussi, car les applications ont peu de chances d’être optimisées d’ici au printemps, quand débarqueront les premières machines. Les éditeurs devront donc faire
leur révolution culturelle, tant ils se sont appuyés sur la montée en fréquence des processeurs. D’ici là, les c?”urs inutilisés pourront trouver un semblant d’usage dans la virtualisation.

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Anicet Mbida