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” Les places de marché adaptées aux SSII n’existent pas encore “

Décision Micro & Réseaux : Éditeur canadien, Changepoint s’est établi en Grande-Bretagne au début de l’année. Qu’est-ce qui justifie une implantation en France ?Patrick Ternier :…

Décision Micro & Réseaux : Éditeur canadien, Changepoint s’est établi en Grande-Bretagne au début de l’année. Qu’est-ce qui justifie une implantation en France ?Patrick Ternier : En fait, Changepoint a profité des implantations en France et en Allemagne d’Artemis International, société spécialisée dans la gestion de projets et des ressources. Artemis recherchait un partenaire pour étendre ses activités. Le 15 octobre, nous avons signé un accord de partenariat avec Changepoint et fondé un joint-venture. Cette alliance bénéficie d’une relative complémentarité entre les deux gammes de produits, complémentarité qui nous permet de couvrir un vaste périmètre. Artemis est en effet orientée vers les services R&D et les départements informatiques des grands comptes, tandis que Changepoint s’adresse aux entreprises de 50 à 1 000 employés.Vous avez choisi de développer des PGI dédiés aux SSII, quelle est la spécificité de ce type de logiciels, et à quelle attente répondent-ils ?Apparu à la fin de l’an dernier sous le sigle PSA [Professional Services Automation, Ndlr], ce type de logiciels se démarque des autres PGI par la prise en compte des problématiques métier et par leur simplicité d’utilisation au moyen d’Internet. Ils sont développés essentiellement à l’aide de composants et en utilisant les technologies HTML ou DHTML. Par ailleurs, les spécificités de ces logiciels résident dans leur faible coût, environ 600 000 F ht pour une entreprise de 150 consultants, par rapport à un PGI traditionnel, et dans leur rapidité d’installation, de trente à soixante jours pour la mise en place. De même, le retour sur investissement est exceptionnellement rapide : une étude réalisée par IDC auprès de huit sociétés équipées de notre logiciel fait état de dix-neuf jours [après la période de mise en place, Ndlr] ! Les progiciels représentent un marché estimé aujourd’hui à 119 millions d’euros et à 1,5 milliard d’euros à l’horizon 2003. Les PSA sont destinés plus particulièrement au marché des SSII, des éditeurs de logiciels et des agences web, secteur qui conna”t actuellement la plus forte croissance.Les PGI du marché, hors gestion de la production, ne sont-ils donc pas adaptés à la problématique des sociétés de services ?Par rapport à un PGI généraliste, le PSA est étudié pour répondre aux problématiques liées aux activités des technologies de l’information, par opposition à une problématique d’industrie. Ainsi, le progiciel Changepoint couvre la gestion de projets, celle des ressources, la gestion de la connaissance (knowledge management) et a pour mission de conduire de bout en bout la gestion des processus, en les automatisant le plus possible. Bien sûr, les activités de vente, de facturation et de support existent également, mais elles sont traitées de manière différente qu’avec un PGI traditionnel.Quelle approche retenez-vous pour séduire les entreprises ?Notre approche PSA comporte trois étapes : gérer, collaborer et commercer. La première couvre l’automatisation du processus de gestion de l’activité, la deuxième prend en compte tous les acteurs de l’entreprise étendue (prospects, clients, sous-traitants). Ces deux phases sont déjà réalisées par Changepoint. Pour ce qui est de la troisième étape, à savoir commercer, il manque encore des lieux spécifiques aux rencontres entre l’offre et la demande en ressources. Autrement dit, des places de marché. Ces places sont et seront d’une importance cruciale pour les SSII, mais aujourd’hui, elles sont tout juste émergentes.

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Propos recueillis par THIERRY COURTOIS