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Les outils d’administration n’ont pas encore adopté Windows 2000

Microsoft n’a pas ménagé ses efforts, et l’interface présentant les informations relatives à l’état de santé de Windows 2000 est homogène. Mais, peu d’éditeurs présents au salon Systems 2000 se servent de ces technologies.

Windows 2000 est là. Certains, les plus optimistes, n’en retiennent que les nouveautés, comme Active Directory. Pour d’autres, le lancement de ce nouveau système d’exploitation se résume à ses soixante-trois mille bogues référencés. La vérité est probablement entre ces deux points de vue. Loin de ces querelles de pro et d’anti-Microsoft, les éditeurs de logiciels indépendants ne se laissent pas aller à de tels états d’âme. Nombreux sont ceux qui ont déjà annoncé la certification Windows 2000 (ou au moins la compatibi- lité) de leurs produits.

Une absence remarquée des grands du secteur

Le marché de l’administration de systèmes et d’applications n’échappe pas à cette vague Windows 2000. Le salon Systems 2000, qui s’est tenu du 29 février au 2 mars au Cnit à Paris-La Défense, a été l’occasion de faire le tour des éditeurs de logiciels d’administration. Première surprise : certains des grands n’étaient pas présents. C’était le cas de BMC Software (lire dans ce numéro notre article p. 66) ou de Tivoli, par exemple. Pourtant, ce dernier, avec son produit IT Director, avait toute sa place sur le salon. La seconde surprise vient de la faible adaptation des produits à Windows 2000. Microsoft, pourtant, s’est efforcé de rendre son système d’exploitation plus ouvert pour la gestion du système. L’éditeur de Redmond a intégré dans Windows 2000 une version maison de la technologie WBEM (Web based enterprise management) développée par la Desktop Management Task Force (DMTF). Cela a donné naissance à Microsoft Windows Management Instrumentation (WMI).
De tous les éditeurs présentant une solution d’administration de systèmes sur le salon, seul HP, avec VantagePoint, proposait un produit tirant profit de cette technologie. Il permet de suivre l’état du système d’information hétérogène de l’entreprise à travers des vues métiers. Computer Associates s’est contenté de petites adaptations. TNG, son outil phare, s’appuie toujours sur les événements remontés dans les fichiers Log de Windows pour avertir l’administrateur ou déclencher des actions (si elles ont été définies au préalable). Il faut dire que, pour TNG, Windows 2000, pour le moment, n’est qu’un système d’exploitation de plus.

Une adaptation à pas prudents

Pour ce qui est des logiciels plus légers, BindView présentait NOSadmin for Windows NT/2000. Cet outil de surveillance de système est maintenant compatible avec Windows 2000. Il assure une vue globale d’un système d’information bâti sur Windows à partir d’une console unique. L’administrateur dispose aussi de plus de cinq cents modèles de rapports prédéfinis pour examiner la santé de son réseau Windows.
NetIQ a, pour sa part, enrichi sa gamme avec l’arrivée de deux produits. AppManager for Microsoft Windows NT and Windows 2000 et AppManager for Microsoft Active Directory assurent la surveillance du système d’exploitation et de l’annuaire qui lui est associé (spécifique à Windows 2000). Pour réaliser l’opération, ces deux outils s’appuient, entre autres, sur les données issues de PerfMon.
Tous ces logiciels d’administration complètent les outils de contrôle mis à la disposition des administrateurs dans Windows 2000. Les futures versions devraient mieux tirer parti des efforts consentis par Microsoft pour présenter et instrumenter les événements liés à Windows 2000.

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Xavier Bouchet