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Les nomades s’accommodent du bas débit intermittent

L’administration des systèmes nomades requiert le support de systèmes variés tels que PalmOS, Epoc ou Windows CE. Sans oublier la prise en compte de connexions intermittentes et bas débits.

Des nomades ne s’administrent pas comme des PC fixes. Connectés par intermittence, avec une bande passante modeste, ils représentent un défi – qui peut se transformer en cauchemar – pour l’administrateur. Impossible d’envoyer en aveugle un paquet de télédistribution, ou de réaliser un inventaire la nuit. Il faut, au contraire, prévoir des mises à jour exécutées par l’utilisateur, ou lui proposer cette opération à l’occasion d’une connexion.

L’inventaire et les sauvegardes sont à prendre en compte

L’inventaire automatique doit également s’engouffrer dans ces communications ponctuelles et reconnaître des éléments spécifiques tels que la station d’accueil ou le lecteur PCMCIA. Quant aux sauvegardes, elles doivent être incrémentielles, avec une granularité atteignant l’octet sur les matériels de très petite capacité.Pour les PC portables sous Windows, ces problèmes sont résolus depuis quelques années par des outils signés Mobile Automation ou XcelleNet, ainsi que par les plates-formes de CA ou Tivoli. Les petits systèmes nomades demandent, eux, les mêmes fonctionnalités d’administration mais introduisent de nouvelles contraintes. Leurs systèmes d’exploitation sont très variés (PalmOS, Windows CE ou Epoc). Une hétérogénéité gérée par plusieurs produits qui cumulent une même gestion de Windows et des PDA.Les protocoles de communication sont, en outre, spécifiques, car initialement conçus pour permettre au PDA de se synchroniser avec son PC hôte. L’idéal consiste à court-circuiter ce dernier, pour attaquer directement le nomade. C’est le cas avec Afaria ou ScoutSync. En revanche, les produits de CA et de Tivoli s’appuient pour l’instant sur le mécanisme de synchronisation du PDA, qu’ils ne voient donc qu’à travers le PC hôte.Autre contrainte : étant donné des faibles ressources d’un PDA, il est nécessaire de vérifier que sa configuration supportera une mise à jour logicielle. Le cas échéant, des outils comme Afaria ou Mobile Automation 2000 exécutent même un script visant à modifier la configuration du PDA ou à déclencher tout autre type de traitement.

Demain, les téléphones portables

A priori, les téléphones portables n’ont guère besoin d’être administrés puisqu’ils ne possèdent aucune intelligence propre. Pourtant, il peut être intéressant de les configurer à distance, typiquement via des messages SMS. D’autre part, il faudra demain télécharger des applications ou transmettre des données vers les Smart phones – convergence des PDA et des téléphones. C’est dans cette perspective que Tivoli a passé un accord avec Ericsson, tandis que CA s’est allié avec le constructeur Kyocera Wireless et l’éditeur w-Technologies.

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Thierry Lévy-Abégnoli