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Les écrans

Temps de réponse incroyablement bas, taux de contraste toujours plus élevés, connectique de plus en plus riche, nouveaux types de dalles? Comment démêler le vrai du faux dans les fiches techniques des écrans ?

La technologie

La majorité des écrans actuels sont des modèles à dalle LCD – donc à cristaux liquides –, qui fonctionnent à l’aide d’un système de rétroéclairage par lampe fluorescente (CCFL, Cold Cathode Fluorescent Lamp : cet acronyme est précisé chez certains constructeurs, notamment Dell). Mais de plus en plus de moniteurs et d’ordinateurs portables sont équipés d’une nouvelle génération d’écrans Led. Attention, car il y a un piège : ce ne sont pas les pixels sur l’écran qui sont constitués de diodes électroluminescentes, mais le rétroéclairage !

Cette technologie présente plusieurs avantages. Réputée plus économe en énergie (un atout de poids pour les portables), elle autorise la reproduction d’une plus large palette de couleurs qu’avec un rétroéclairage CCFL : c’est à cela que fait référence l’appellation Wide gamut accolée à certains modèles. Au final, un meilleur contraste et des noirs plus profonds.

Les performances

Si un fabricant d’écrans vous annonce un taux de contraste de 50 000:1 (ou jusqu’à 3 000 000:1 sur des téléviseurs plasma), méfiance. Ces chiffres font référence à un taux de contraste dynamique, mesuré de manière différente du contraste traditionnel, qui est dit « statique ». Pour simplifier, le contraste statique est évalué en calculant la différence de luminosité entre le noir le plus profond et le blanc le plus éclatant qu’un écran peut afficher simultanément.

Le contraste dynamique, c’est la même mesure… à un détail près : le blanc et le noir sont affichés successivement. Ce qui permet de gonfler les résultats. Mais seul le taux de contraste statique (qui, heureusement, est indiqué dans la majorité des cas) permet de réellement comparer les écrans : c’est d’ailleurs cette mesure qu’utilise notre laboratoire. Autre élément pouvant prêter à confusion : les temps de réponse. Actuellement, ils sont annoncés entre 2 et 5 ms.

Dans les faits, au vu des mesures de notre labo, on se situe plutôt entre 4 et 10 ms… Là encore, les méthodes de mesure sont à l’origine de cette différence : celles des fabricants évaluent le temps de montée et de descente entre deux niveaux de gris, plus flatteur ; notre labo se base, lui, sur une mesure traditionnelle avec passage du noir au blanc. Mais dans les faits, actuellement, les écrans neufs ne présentent plus d’effet de traînées (rémanence) et sont aptes à l’affichage de séquences d’action rapides et de flashs dans les jeux et les vidéos.

La connectique

D’abord il y a eu la prise VGA, analogique. Puis, lorsque les moniteurs LCD sont arrivés sur le marché, le connecteur DVI, numérique, est apparu afin d’assurer une meilleure qualité d’image et de monter en résolution. Plus récemment, le HDMI, prise numérique audio-vidéo conçue à l’origine pour relier les appareils vidéo et home cinéma tout en protégeant les contenus contre la copie (avec le système HDCP), s’est aussi invité dans les ordis et les écrans.

Et maintenant ? Une nouvelle prise pointe le bout de sa fiche : le DisplayPort. Pour l’utilisateur, même en y regardant à plusieurs fois, difficile de déterminer un quelconque avantage face à l’universel HDMI. Mais l’interface a de quoi intéresser les fabricants : le consortium Vesa, qui l’a mise au point, ne réclame aucune redevance pour son intégration. Ce qui n’est pas le cas pour le HDMI : les fabricants qui l’intègrent doivent verser une dîme annuelle de 10 000 $ auxquels s’ajoute une redevance de 4 cents par appareil équipé vendu… mais ce tarif n’est valable qu’à condition de s’acquitter aussi d’une licence pour le système de protection HDCP !

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Christophe Gauthier