Passer au contenu

Les critères pour bien choisir une multifonction

Impression, fonctions photo, numérisation, télécopie, photocopie, facilité d’utilisation et encombrement.

Impression : vitesse, qualité des tirages et coût d’utilisation

Quand une multifonction sert surtout à imprimer, il faut privilégier la qualité des tirages, la vitesse d’impression et le coût d’utilisation. Sur ces points, les informations communiquées par les constructeurs sont
insuffisantes.La résolution, qui peut atteindre 5 760 x 1440 points par pouce (p/p), n’est plus un bon indicateur de qualité : 600 x 600 p/p suffisent pour imprimer des textes et l’impression de
photos fait intervenir d’autres paramètres (composition des encres, placement des gouttes, nombre de couleurs reproductibles, type de papier utilisé).Idem pour la vitesse, exprimée en pages par minute (p/min), toujours surévaluée par les constructeurs : seuls des tests comme ceux réalisés par notre laboratoire mettent en évidence les disparités entre les modèles. Mais, pour le
coût de revient, le type de cartouches est un bon indicateur. Les appareils à trois réservoirs séparés sont moins onéreux que ceux à cartouche couleur monobloc ; avec ces derniers, il faut changer toute la cartouche dès qu’un réservoir
est vide, ce qui revient plus cher…

Fonctions photo : encres, lecteur de carte mémoire

Les multifonctions offrent de plus en plus de fonctions dédiées à la photo. Pour améliorer la qualité des tirages (surtout le rendu des tons chair et des dégradés), certaines utilisent une cartouche d’encre spéciale photo qui se
substitue à leur cartouche couleur monobloc, tandis que d’autres exploitent jusqu’à cinq cartouches, avec des nuances supplémentaires.Beaucoup intègrent un lecteur de cartes mémoire permettant de récupérer et d’imprimer les clichés pris avec un appareil photo, même quand l’ordinateur est éteint (mode autonome). Pour en profiter, il faut s’assurer
que ce lecteur accepte la carte utilisée par l’appareil photo.

Numérisation : technologie, résolution optique maximale et accessoires

Les dispositifs de numérisation intégrés aux multifonctions rivalisent avec ceux des scanners traditionnels d’entrée et de milieu de gamme. La qualité de la numérisation est liée à la technologie employée : CIS
(Contact Image Sensor) ou CCD (Charge Coupled Device).Les modèles CIS sont moins coûteux et moins volumineux que les scanners à capteur CCD, mais ils n’ont aucune profondeur de champ, ce qui pose problème quand on doit numériser des documents difficiles à plaquer contre la vitre
(des pages de dictionnaire, par exemple). Cette limitation mise à part, nombre de scanners CIS se révèlent à l’usage aussi performants que des modèles CCD.Autre caractéristique importante, la résolution optique maximale, exprimée en points par pouce (p/p). Elle conditionne la précision de la numérisation : 300 p/p suffisent pour du texte ; 600 p/p sont préférables pour
des clichés que l’on veut tirer en plus grand ; 1200 p/p sont un minimum pour scanner des films ou des diapos, voire des tirages que l’on désire agrandir au maximum.Les machines les mieux équipées pour le traitement des images sont livrées avec des accessoires autorisant l’automatisation des tâches : chargeur de documents A4, passe-vue (dos) pour les diapos et les films
24 x 36. Attention, certains modèles sont inadaptés à la numérisation des pages de magazine à cause de leur pilote qui gère mal ou pas du tout le détramage ; c’est le cas des modèles qui ne disposent pas d’un pilote
Twain et utilisent seulement le pilote WIA (Windows Image Acquisition) intégré à Windows.

Télécopie : vitesse de transmission, chargeur et mémoire

L’e-mail est un concurrent important du fax. Malgré tout, difficile d’imaginer un bureau sans télécopieur. Certaines multifonctions en font office et sont utilisables sans PC. La vitesse de transmission est liée à celle du
modem intégré, en général 33,6 kbit/s.Comme la numérisation se fait avec le scanner, on peut poser tout type de document sur la vitre d’exposition (livre, carte, magazine ouvert…). Cependant, pour faxer plusieurs pages en une manipulation, l’appareil
doit disposer d’un chargeur de documents, ce qui évite d’avoir à les déposer sur la vitre une à une. Sur les modèles les plus aboutis, le défaut d’encre ou de papier entraîne automatiquement la mémorisation des fax reçus, qui
seront imprimés ultérieurement. Selon les machines, la capacité de la mémoire va de 20 à 400 pages.

Photocopie : réglages et capacité du bac

Les multifonctions à jet d’encre ne peuvent pas rivaliser avec de véritables photocopieuses. Celles-ci produisent au moins dix copies par minute alors qu’avec une multifonction (ordinateur éteint), il faut attendre quelque
trois minutes pour le même nombre de copies (en noir et blanc)… et bien plus pour des copies en couleurs ! En outre, les modèles ayant un chargeur de documents, pratique pour photocopier plusieurs pages, sont encore rares.Toutes les multifonctions actuelles savent copier des documents en plusieurs exemplaires (c’est la multicopie) mais les réglages de réduction et d’agrandissement manquent parfois à l’appel. Et il convient de
vérifier la capacité du bac à papier (100 feuilles au minimum) pour éviter d’avoir à le recharger en cours d’opération…

Facilité d’utilisation

Quand on utilise une multifonction en mode autonome (PC éteint) pour photocopier ou faxer, toutes les opérations se pilotent via le panneau de commande. Il doit disposer de boutons d’accès direct aux fonctions basiques,
disponibles en mode autonome : multicopie, envoi de fax, impression directe… Des boutons de commande aisément identifiables améliorent l’ergonomie de l’appareil. Certains modèles disposent en plus d’un écran LCD
permettant de naviguer dans les menus, de modifier les réglages… Un écran de grande taille constitue un plus.Le remplacement des cartouches est aussi à prendre en compte. En général, l’emplacement des recharges d’encre est situé sous le dispositif de numérisation. Capot ouvert, on se rend vite compte de la facilité ou non à
accéder aux cartouches.

Encombrement

Les multifonctions font gagner de l’espace dans un bureau. Les plus compactes s’apparentent à une grosse boîte à chaussures. Elles peuvent tenir sur une étagère sans problème… à condition que les bacs restent
accessibles ! Les plus volumineuses sont les mieux équipées. Leur embonpoint se justifie par la grande capacité du bac de la réserve papier et de celle du bac de réception des pages imprimées ainsi que par la présence d’un chargeur de
document, d’un lecteur de cartes mémoire ou, encore, d’un écran LCD de contrôle.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Thierry Virolan