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L’écrémage paye encore pour Colt

L’opérateur britannique concentre ses activités dans les villes les plus rentables. Et estime le travail de l’ART difficile sur le dossier du dégroupage.

Dans la tourmente qui malmène les opérateurs télécoms depuis plus d’un an, ce n’est pas forcément ceux qui crient le plus fort qui réussissent le mieux.Au contraire serait tenté de dire Claude Olier, patron de Colt Telecom en France. En déplacement à Lyon pour fêter les deux ans de son antenne régionale, le PDG de Colt s’est contenté de s’avouer content du parcours réalisé jusqu’ici.En fait, quel est le secret de la réussite de l’opérateur quand les autres sont à la peine ? Colt France suit, depuis sa création en 1996, une stratégie d’écrémage des zones très rentables.Ainsi, l’opérateur est essentiellement présent à Paris, Lyon et Marseille. Même s’il ne s’interdit pas de s’implanter, “en fonction du business potentiel”, dans des villes moins importantes en taille.En ce qui concerne le dégroupage, véritable élément primordial dans le développement de l’opérateur de boucle locale, Claude Olier ne hurle pas avec les loups. Et d’estimer que le travail de l’ART “est difficile avec France Télécom d’un côté, et la meute de loups [opérateurs alternatifs, NDLR] de l’autre”. Pour le patron de Colt, tout cela se fait “dans une bonne ambiance difficile”.L’opérateur britannique a réalisé un chiffre d’affaires de 920 millions de francs l’année dernière en France et prévoit une croissance de plus de 30 % en 2001.

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Jérôme Desvouges