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Le site de Charlie Hebdo est de retour [MAJ]

Depuis ce matin, le site de l’hebdomadaire est à nouveau accessible. Il avait été piraté à la suite de la publication de nouvelles caricatures de Mahomet.

Première publication le 19 septembre

Le site de Charlie Hebdo piraté
Depuis ce matin le site était inaccessible. Le directeur de l’hebdomadaire satirique a annoncé qu’il avait été piraté après la publication de nouvelles caricatures de Mahomet.

Le directeur de Charlie Hebdo, Charb, a annoncé ce mercredi 19 septembre 2012 que le site Internet de l’hebdomadaire est « fermé car il a été piraté » après l’annonce de la publication de caricatures de Mahomet, indique l’AFP.

« Apparemment c’est une attaque encore plus massive qu’en 2011 », lorsque le titre avait déjà publié des caricatures du Prophète, a expliqué Charb à des journalistes lors d’une conférence de presse tenue ce matin dans les locaux parisien du titre. Pour continuer à communiquer, le journal a remis son blog en fonction.

La page Facebook de Charlie a pour sa part été submergée de commentaires positifs et négatifs sur lesdites caricatures. Elle comptait à 16 heures 3 700 messages contre 940 six heures plus tôt. Le journal n’a toutefois pas reçu de menaces sérieuses, mais il fait l’objet de vives critiques de représentants des mondes religieux et de la société civile.

« Une provocation inutile… »

Ainsi, l’ancien ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, interrogé sur BFMTV et RMC ce matin, a déclaré, « c’est une provocation inutile ». Il a cependant tempéré son propos en ajoutant qu’il préférait « les excès des caricatures aux excès des censures ». De son côté, le premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, a défendu la liberté d’expression, autorisée en France, tout en reconnaissant que l’initiative de Charlie Hebdo pouvait heurter.

Alors que des troubles à travers le monde se poursuivent à la suite de la mise en ligne d’un film islamophobe sur YouTube, les autorités françaises craignent que ces dessins exacerbent la colère des plus radicaux. Le directeur de Charlie Hebdo considère pour sa part, que « si on tient compte du contexte, on ne parle plus de rien, jamais, la presse satirique est condamnée et c’est foutu ».

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Cécile Bolesse avec AFP