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Le ramassage des déchets électroniques s’organise

Six membres de l’industrie électronique ont créé leur éco-organisme. Ecologic a pour mission d’organiser le recyclage des déchets.

Ordinateurs, imprimantes, téléphones mobiles, appareils photo numériques… Au total ce sont quelque 1,7 million de tonnes de produits électriques et électroniques qui sont rejetés chaque année en France, selon l’Agence de
l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Pour organiser le ramassage et le traitement de ces déchets, six producteurs ?” Brother, Epson, Fujifilm, Kodak, Pioneer et Sagem (épaulés par le syndicat professionnel
Ficime) ?” ont créé à la fin 2005 leur éco-organisme : EcoLogic.La naissance de cette structure résulte de la transposition en droit français de la directive européenne de 2002 sur les déchets d’équipements électriques et électroniques, dite DEEE. EcoLogic a pour mission de chapeauter la filière de
traitement de ces déchets. Ces derniers devront être collectés de manière sélective auprès des ménages par des collectivités locales, des associations d’insertion sociale ou bien des distributeurs.C’est à ce moment que l’éco-organisme intervient. La société choisit et supervise les prestataires qui seront chargés de la récolte et de la valorisation des produits électroniques en fin de vie. Ils prennent en charge le matériel
électrique usagé puis dépêchent un transporteur pour l’acheminer vers un centre de traitement adéquat. Les déchets ne sont pas triés par fabricant. On évalue la part de marché de chacun et ils doivent financer un tonnage de ramassage
correspondant à cette part.

un surcoût encore inconnu

Ce sont les consommateurs qui supporteront le coût du ramassage et du traitement des déchets au travers d’une ‘ écotaxe ‘. Celle-ci devrait apparaître visuellement au bas de chaque facture.
‘ Il est trop tôt pour avoir une idée précise du coût lié à l’organisation de la filière. Cela pourrait se traduire par un surcoût allant de quelques euros à une dizaine d’euros selon la complexité de traitement des
produits ‘,
estime Bertrand Reygner, chargé de mission pour EcoLogic.Toutefois, les sommes prélevées ne resteront pas dans la poche des éco-organismes : ‘ Nous avons pour mission de fournir aux producteurs une solution opérationnelle qui soit économiquement performante. Nous
n’avons pas vocation à faire des bénéfices. Nos comptes devront s’équilibrer ‘,
développe Bertrand Reygner. L’ensemble de la filière devrait être opérationnelle dès l’obtention de son agrément administratif.
‘ Au printemps ‘, espère-t-il.Trois autres eco-organismes attendent également le feu vert de lEtat. Eco-systèmes (Gifam, FCD et Simavelec),
European recycling platform (Braun-Gilette, Electrolux, HP, Sony) et
Récylum (General Electric, Philips, Osram, Sylvania), chargé de la collecte des lampes usagées.

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Hélène Puel