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Le poulet ne traversera plus la route

Après quarante-huit heures sans internet, les entreprises américaines ont vu leurs chiffres d’affaires s’envoler. Ce n’est, pour l’instant, qu’un article bidon, sur un site humoristique, mais…

Le site humoristique The Onion a publié cette semaine
un article bidon, comme tous ses sujets, mais peut-être prémonitoire.Son titre : ‘ Une panne de 48 heures d’internet booste la productivité des Etats-Unis ‘. L’auteur imagine une gigantesque interruption du web, à l’image des
grandes coupures d’électricité, fréquentes outre-Atlantique : d’abord effrayées, les entreprises découvrent avec stupeur que leur business repart de plus belle. Les employés, d’habitude scotchés sur leur écran, se ruent sur
les tâches sans cesse repoussées, qui s’avèrent finalement très utiles.Du coup, les chiffres d’affaires s’envolent ?” sauf ceux des vendeurs en ligne, précise quand même l’article ?”, les marges explosent, et le Dow Jones s’élance vers les
cimes…Le scénario apocalyptique se transforme en success story ! Quand on sait qu’en France 72 % des cadres surfent sur leur lieu de travail et que, parmi les sites les plus consultés, on trouve
voyages-sncf.com ou meteo.fr, on peut se demander si l’usage du net est totalement efficace pour l’entreprise.Par exemple, à quoi servent vraiment les mille deux cents adresses trouvées quand on demande à Google : ‘ Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route ? ‘.D’ailleurs, de plus en plus de sociétés songent à réguler cette utilisation ?” un peu comme pour le Minitel d’antan. D’autres adoptent des chartes de l’informatique et d’internet, rappelant,
par exemple, que le PC de bureau est la propriété de l’entreprise, et que la cybersurveillance des salariés est autorisée sous certaines conditions.Bref, on commence enfin à se poser les bonnes questions ! Et, comme souvent, la réponse est dans une vraie politique interne de formation et de sensibilisation : bien utiliser internet, cela s’apprend ; il ne
suffit pas d’ouvrir le robinet du web aux collaborateurs pour qu’ils s’en servent immédiatement de la manière la plus utile pour l’entreprise.Il suffit simplement de les responsabiliser. Tel est le sens positif de la métaphore de The Onion.* Directeur de la rédaction de 01 informatique

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Luc Fayard*