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La VPC classique peine encore sur le net

Les services minitel de vente par correspondance véhiculent plus de commandes qu’internet. Pour éviter les fraudes, la VPC traditionnelle recourt plus à la psychologie qu’à la technologie.

Malgré ses nombreuses imperfections, le minitel reste vaillant. Aux 3 Suisses, on estime que 10 % du chiffre d’affaires passent encore par ce canal, contre seulement 2 % sur internet. Même constat pour La Redoute, qui a réalisé 250 millions de francs de son chiffre d’affaires en 2000 via le net, pour un total d’environ 10 milliards de francs (environ 2,5 % du CA). “Dans le passé, le minitel a représenté jusqu’à 20 % de nos ventes. Et nous espérons atteindre un jour ce niveau avec internet”, explique Eric Lasnon, le responsable du commerce électronique des 3 Suisses. Même si le téléphone et le minitel restent les champions incontestés de la vente par correspondance, tout espoir n’est pas perdu. “Au cours de l’année 2000, nous avons enregistré une croissance de 600 % des commandes sur le net”, affirme Jean-Marie Boucher, directeur du commerce électronique à La Redoute. Mais le paiement par carte bancaire reste un frein majeur. “Voilà quinze ans que les clients donnent leur numéro de carte bancaire par téléphone à des hôtesses qu’ils ne connaissent pas. Ce qui n’est pas plus sûr !” s’insurge Eric Lasnon. Pourtant, le site des 3 Suisses enregistre effectivement plus d’essais de fraudes que les autres médias – environ 1 % des transactions, contre 0,2 % sur les autres. “Effet purement psychologique, car, au téléphone, le simple contact humain bride les fraudeurs”, proteste Eric Lasnon. Dans la plupart des cas, il s’agit de tentatives d’utilisation de numéros de cartes bancaires qui n’appartiennent pas à l’internaute. Même si la majorité d’entre eux est repoussée, les sites restent discrets sur la méthode utilisée pour ne pas se retrouver la cible de ” petits malins “. Résultat, La Redoute a préféré installer sur son site des boutons d’appel pour accéder à son web call center, où les clients peuvent indiquer de vive voix leur numéro de carte bancaire. “Ça rassure. Même si le téléphone n’est pas plus sécurisé”, avoue Jean-Marie Boucher. La Redoute propose aussi une assurance garantie des transactions. Destinée à rassurer les internautes, elle n’a, pour le moment, jamais été utilisée. Il faut dire que la garantie ne couvre pas l’utilisation frauduleuse des numéros de cartes de crédit.

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Corinne Couté