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La SSII France Télécom s’offre Silicomp

L’opérateur historique étoffe son offre de services réseaux et sécurité aux entreprises. Il prend le contrôle de Silicomp et conforte sa bonne position sur le marché des SSII françaises.

C’est officiel : France Télécom et le groupe Silicomp,
qui discutaient depuis plusieurs semaines d’un éventuel rapprochement, ont finalement trouvé un terrain d’entente. L’opérateur de télécommunications a annoncé ce
matin le rachat de 54 % du capital de la SSII grenobloise pour un montant de 50 millions d’euros, payés en numéraire. L’opération devra bien sûr recevoir le feu vert des autorités réglementaires.Le groupe Silicomp est spécialisé dans la sécurité (cartes à puce et passeports électroniques, notamment), les réseaux (protocole IPv6, téléphonie sur IP, etc.) et dans l’informatique embarquée (systèmes en temps réel,
communications ‘ machine to machine ). Il emploie 1 200 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 105 millions d’euros
en 2005.

Près de 500 millions d’euros de CA dans les services informatiques

Avec ce rachat, France Télécom continue de renforcer ses activités d’informaticien. L’an dernier, l’opérateur les avait toutes regroupées dans l’entité Global Services, elle-même intégrée à la division
Entreprise du groupe, baptisée Orange Business Services.‘ France Télécom n’entend pas devenir une SSII généraliste comme T-Systems [filiale de Deutsche Telekom, NDLR] en Allemagne, mais se spécialise dans des segments de marché stratégiques
pour lui comme la sécurité informatique, le couplage téléphonie-informatique, les moyens de paiements électroniques, etc ‘,
explique Jean-François Perret, président de Pierre Audoin Consultants.Selon le cabinet d’études français, France Télécom a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 500 millions d’euros dans les services informatiques (hors reventes de matériels), ce qui le place au neuvième
rang des SSII en France (le numéro un étant IBM Global Services avec un peu plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires). Des chiffres qui datent de 2005, une époque où l’opérateur historique navait pas encore réalisé ses
acquisitions.

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David Maume