La location de courte durée permet de faire face à une pointe d’activité

Beaucoup plus complexe à gérer qu’une croissance continue, une activité en dents de scie im-plique une réactivité à toute épreuve, que ce soit en phase montante ou descendante. Quand il s’agit de répondre à une commande exceptionnelle, mieux vaut ne pas se laisser submerger par des détails d’intendance pour être opérationnel au plus vite. Première étape : se procurer les ressources matérielles nécessaires. Quand les petits stocks tampons de matériel informatique ne suffisent pas, la location de courte durée devient un passage obligé : “Nous louons aussi bien des stations de travail que des PC, des imprimantes et du petit matériel réseau, détaille Laurent Neveu, responsable informatique de TRW SAC. Récemment, nous avons même loué un serveur pour tester la migration de notre progiciel de gestion intégré. La location de courte durée est évidemment plus chère qu’en longue durée, mais elle est inévitable.”

Ne pas négliger les besoins logiciels

En plus de la livraison du matériel, les loueurs de courte durée se chargent, la plupart du temps, de son installation, de son paramétrage et de sa maintenance. Reste sa configuration logicielle : “Dans le domaine de la CAO [conception assistée par ordinateur, Ndlr], il faut contacter obligatoirement l’éditeur pour obtenir les clés indispensables au transfert des licences sur les nouveaux postes : l’utilisation de ces logiciels est en effet contrôlée par le matériel, explique Laurent Neveu. Mais pour les applications bureautiques, nous avons des accords de licences importants avec Microsoft.” Autre grand utilisateur de produits de CAO, le bureau d’études Hysys Services fait parfois appel à des intermédiaires spécialisés, qui fournissent à la fois le matériel informatique et les logiciels souhaités. “C’est nous qui nous chargeons alors de les installer “, précise David Guira, administrateur système. Mais ne nous cachons rien, la location de logiciels classiques étant illégale, bon nombre d’entreprises préfèrent tout simplement les pirater plutôt que d’acheter des licences pour un ou six mois…Selon le responsable informatique de TRW SAC, la location de courte durée implique d’autres problèmes : “Nous avions besoin de mettre en place une ligne spécialisée à haut débit avec un client, juste pour une durée de six mois. Mais les opérateurs ne proposent aucun contrat de moins d’un an ! De toute façon, ils auraient du mal à s’y adapter : il suffit de prendre connaissance des délais d’installation proposés par France Télécom… On ne peut se permettre d’attendre dix semaines quand il s’agit d’un projet de quelques mois à peine “, assène-t-il. Comme le conseille Laurent Neveu, l’entreprise a tout intérêt à réduire, autant que possible, le nombre de prestataires impliqués pour gagner en réactivité, mais aussi en confiance. L’administrateur système d’Hysys partage cet avis : “Au fil du temps, nous établissons des relations privilégiées avec certains prestataires : nous connaissons leurs délais de disponibilité, leur réactivité, nous savons s’ils assurent un bon suivi du matériel, etc. Sans compter les remises intéressantes qu’ils nous proposent ! Du côté de l’entreprise, mieux vaut également confier l’organisation à une seule personne.” Un pic d’activité peut aussi entraîner un manque de place dans les locaux informatiques de l’entreprise. Si Hysys, qui travaille souvent sur site, n’est que rarement confronté au problème, TRW a dû faire avec : “Il n’y a jamais assez de place et jamais assez de prises électriques. Nous sommes désormais les spécialistes du mobilier compact !”

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