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La France se dote d’un label de qualité des sites médicaux

La Haute Autorité de santé a choisi l’ONG suisse Health on the Net pour certifier les sites d’information médicale français qui en font la demande.

Le projet, annoncé en
janvier
dernier,
est désormais une réalité, depuis le 27 novembre. Les sites éditoriaux français proposant de l’information sur la santé pourront bénéficier d’un label officiel qui garantit le sérieux de leurs contenus. C’est la Haute Autorité de
santé qui est à l’origine de cette initiative, dans le cadre de la loi du 13 août 2004 sur la réforme de l’Assurance maladie.La HAS a accrédité en France l’organisation non-gouvernementale suisse
Health On the Net (HON), reconnue par l’ONU depuis 2003, et qui délivre déjà
une certification pour les sites Web consacrés à la santé, appelée HONcode. D’ailleurs, certains acteurs français comme Prevart.fr et e-Sante arborent déjà ce label, désormais adoubé
par les pouvoirs publics de l’Hexagone.HONcode est gratuit et affiché par les sites qui en font volontairement la demande. Sont concernés les sites qui publient du contenu dédié à la santé, mais aussi ceux qui, comme Femmeactuelle.fr, possèdent une rubrique santé ou des
forums de discussion. HON vérifie alors que les candidats respectent huit critères.Parmi eux : indiquer qui rédige les informations (compétences et qualifications), vérifier le respect des informations personnelles éventuellement données par les visiteurs, citer les sources et dater les contenus, identifier le
webmaster, fournir un contact, et surtout, séparer les contenus éditoriaux de la publicité, et préciser qui finance le site. ‘ L’idée est de pouvoir aider les internautes à s’y retrouver, avec un minimum de
garanties,
indique-t-on à la HAS. Car Internet, c’est du temps réel, c’est une illusion de croire que l’on peut être derrière tous les sites tout le temps ‘. L’Autorité publiera tous les trois mois
une liste des sites certifiés à partir du mois de mars 2008.

Le FDI planche sur la vente de médicaments

‘ Le système est plutôt bien fait, estime David Melison, juriste et chargé de mission au Forum des droits sur l’Internet (FDI). C’est mieux d’être allé chercher un label existant plutôt que
d’avoir un label franco-français. Et la démarche correspond bien à l’univers Internet : c’est une auto-labellisation et il y a toujours la possibilité de retirer le label. ‘
Pour le juriste, ce secteur de l’information sur la santé a deux inconvénients principaux. D’abord une séparation pas toujours évidente entre la publicité qui finance les sites et les contenus publiés. Ensuite, les forums de discussion.
‘ On peut y trouver tout et n’importe quoi. Avec ce label, l’information pourra être validée, modérée et des interventions de professionnels de la santé seront garanties. ‘Le FDI, qui a envisagé de s’intéresser à ce sujet, a porté son attention sur un secteur connexe, celui de la pharmacie en ligne. Il réfléchit actuellement à la mise en place d’une certification qui garantirait, elle
aussi, le sérieux d’un site vendant des médicaments. L’internaute serait renvoyé sur le site Internet de l’Ordre des pharmaciens pour savoir si le cyberpharmacien chez qui il s’apprête à passer commande a bien toutes les autorisations
nécessaires.

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Arnaud Devillard