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La continuité de service s’assure par contrat

Différents types de prestataires peuvent assurer la haute disponibilité ou la continuité de service. Avec des engagements plus ou moins forts.

En matière de service, la notion de haute disponibilité devient ” continuité de service “. Alors que la première notion est liée à la technologie, la seconde est dérivée d’un ensemble de composantes, incluant l’architecture, les processus, ainsi que des solutions extérieures au site du client, comme le mirroring ou le back up sur des serveurs distants. Contrairement aux solutions de maintenance classique, où le prestataire garantissait un redémarrage rapide du système en cas de problème, la continuité de service consiste à mettre en place des solutions pour que le système ne s’arrête pas. L’intervention du prestataire commence souvent par un audit afin d’apprécier le niveau de disponibilité du parc au regard des besoins du client. Il préconise ensuite des actions comme le doublement des systèmes, la répartition des charges, ou la mise en place de logiciels de télésurveillance. “Le client choisit un scénario de haute disponibilité. Celui-ci implique la mise en place d’outils de téléalarme et de télésurveillance. Il inclut des ” bilans de santé ” réguliers et un plan de service comprenant la nature et la fréquence des opérations à effectuer”, explique Ilham Ouzzani, chef de produits Service Business Critical chez Compaq. C’est seulement ensuite que la prestation garantissant la continuité de service peut être déployée.Il n’y a pas de contrat type de haute disponibilité. Les engagements se font au cas par cas, en fonction des domaines couverts. Il est possible d’avoir un interlocuteur unique, qui couvrira les aspects matériel, logiciel et réseaux, généralement par le biais d’accords avec les fournisseurs.

Des engagements forts qui impliquent des pénalités

Il s’agit généralement d’une SSII ou d’un constructeur, et parfois d’un hébergeur ou d’un FAH (fournisseur d’applications hébergées). Pour réaliser son programme ” five nines ” (99,999 % de disponibilité), HP a ainsi conclu des accords avec des éditeurs de logiciels – SAP et Oracle, notamment – et des fournisseurs d’équipements réseau – Cisco. Bull propose de son côté des contrats couvrant les fonctionnalités, la disponibilité et la performance. Il s’agit généralement d’engagements forts, impliquant des pénalités. “Nous garantissons souvent 99,99 % de dispo- nibilité, avec des pénalités pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de francs par heure d’indisponibilité, pour des contrats d’une valeur de 5 à 50 millions de francs”, précise Léon Surleau, responsable de l’unité solutions clients chez Bull. Quant à Antall, spécialiste du pilotage opérationnel, il apporte toute une méthode incluant matériel, logiciel et ressources humaines. La continuité de service peut prendre en compte des exigences encore plus fortes. Ainsi, HP propose les services BCS (Business Continuity Services), qui équivalent à un centre de données déporté, et BRS (Business Recovery Services), offrant la possibilité de reprise du système après sinistre. L’offre Comdisco Continuity Services comprend un ensemble de prestations pour assurer la continuité de fonctionnement en cas de sinistre, avec un centre de secours. IBM Global Services propose, pour les AS/400, une offre baptisée Rapid Recovery 400, basée sur le mirroring du système de l’utilisateur sur un site IBM.

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laire Rémy