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La conférence Web 3, nombril du Web 2.0 pendant deux jours

Entrepreneurs, investisseurs et analystes sont réunis à Paris jusqu’au 12 décembre à l’occasion de la Conférence Web 3 pour dessiner les contours de l’Internet de demain.

‘ Welcome to Paris! ‘ Jean, baskets et chemise de rigueur. En bon maître de cérémonie,
Loïc Le Meur* vient de donner le coup d’envoi de ces deux jours de conférences, organisées à Paris les 11 et 12 décembre 2006.Une conférence, le Web 3 ? Plutôt un show, tout en anglais, où chaque intervention (keynote) n’excède pas la durée d’un épisode de Seinfeld. On ouvre sur une musique digne d’un concert des
Rolling Stones, et Niklas Zennström (le créateur de Kazaa et de Skype) est accueilli comme le messie sur quelques notes de la bande-son de James Bond.Il y a encore six semaines, le Web 3 n’existait pas. Aujourd’hui, ils sont plus d’un millier de tout ce que le Web (désormais 2.0) compte d’entrepreneurs, d’investisseurs et de capitaux-risqueurs à venir chercher (prêcher) la bonne
parole de l’Internet du futur. Coût du billet d’entrée, 500 euros. Et le show se joue à guichets fermés. Aucune invitation n’a été envoyée, explique Loïc Le Meur. ‘ Tout s’est fait de bouche à oreille sur le
Net. ‘

Trente-sept pays représentés, un millier de participants

Dans l’assistance, 37 pays sont représentés. Chaque participant a fait le voyage avec son kit de survie incontournable pour un tel environnement : un ordinateur portable Wi-Fi, un PDA et/ou un téléphone mobile dernier cri. La
connexion à Internet est assurée par Orange. Pour l’occasion, l’opérateur a mis les petits plats dans les grands, en déployant une connexion à 50 Mbit/s. Pour être certain que chacun puisse poster en temps réel dans le monde entier du texte, du
son et de la vidéo.Sur scène, on devise sur le Web de demain, sur le monde réel (?), sur la globalisation, sur les idées préconçues, sur la mort des médias… Dans ce contexte, l’intervention très marketing d’une responsable de Google, qui nous
assure que l’on retrouve encore chez le géant du Net ce savant dosage de ‘ chaos et de créativité ‘ qui fait la force des start-up, paraît presque décalée.Puis vient le temps de la première pause-café. Et la voix off de rappeler aux participants qu’ils disposent de quelques minutes pour découvrir les bienfaits des massages et les subtilités de l’art tibétain. Pas de
doute, on est bien dans le Web 2.0. Un Internet un peu plus zen, sans bulle (pour le moment), mais à consommer avec modération.


* Directeur général Europe de la plate-forme d’édition de blogs Six Apart.

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Philippe Crouzillacq