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La Chine, peut-être derrière les attaques contre la banque centrale australienne

Des cyberattaques contre la réserve fédérale australienne pointent une nouvelle fois dans la direction de la Chine, sans que les autorités de Canberra officialisent ce lien.

Les réseaux informatiques de la banque centrale australienne ont été piratés, ont indiqué les autorités, aujourd’hui lundi 11 mars 2013, la presse affirmant que l’attaque a été menée par des logiciels chinois à la recherche d’informations sensibles.

La banque centrale a confirmé ces attaques après une enquête menée par le quotidien Australian Financial Review, selon laquelle plusieurs ordinateurs ont été contaminés par un logiciel malveillant (malware).

La Chine en ligne de mire ?

Lors d’une de ces attaques, un logiciel d’espionnage développé par des Chinois a recherché des informations confidentielles sur les négociations du G20 en 2011, lorsque les taux de change et les réserves de changes de la Chine étaient au programme du sommet de Séoul.

Un responsable de la banque centrale a confirmé à l’AFP l’existence du virus d’espionnage. Il n’a cependant pas précisé le type d’informations subtilisées et les cibles visées, et n’a pas souhaité confirmer le lien avec la Chine. Au ministère australien de la Défense, un responsable a souligné que « le ciblage d’événements d’envergure, tels que le G20, par des adversaires sponsorisés par un Etat (…) est une menace réelle et persistante ».

Des attaques pour espionner

« Au moins 65% des cyberattaques sur des ordinateurs australiens ont un motif économique », a-t-il dit à l’AFP. « Les pirates cherchent des informations sur les affaires économiques australiennes, la propriété intellectuelle, des données scientifiques et les intentions du gouvernement ».

Des mails ont par ailleurs été envoyés, également en 2011, via sans doute un compte extérieur détenu par un haut responsable de la banque, qui a été piraté, a ajouté la banque centrale. Début 2011, les ordinateurs du Premier ministre australien et de plusieurs ministres ont été piratés. La presse a affirmé que les agences du renseignement chinois étaient soupçonnées, une information que le gouvernement n’avait pas voulu commenter.

Les suites du rapport Mandiant

La Chine avait vivement rejeté ces soupçons. Le mois dernier, une firme américaine de sécurité sur internet, Mandiant, a affirmé que l’armée chinoise contrôle des centaines, voire des milliers de pirates informatiques parmi les plus virulents du monde, un rapport qui a suscité l’ire de Pékin. Ces pirates, qui s’en sont pris récemment à des journaux américains, des sociétés et des agences du gouvernement, sont « basés principalement en Chine et le gouvernement chinois est tout à fait au courant de leurs activités », affirmait Mandiant, qui est l’un des conseils du gouvernement américain en matière de sécurité informatique.

Source :
Australian Financial Review

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AFP