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Jacques Guigui (parc d’expositions Paris-Nord Villepinte)

‘ Avec le libre, nous réalisons nos propres développements et gardons le contrôle de nos applications vitales. ‘

Jacques Guigui est un technophile enthousiaste, sans cesse à l’écoute des nouvelles tendances. Sans jamais perdre cependant sa rigueur et son souci de la rentabilité économique.
Décision informatique : Quelle est la spécificité du SI du Parc d’expositions Paris-Nord Villepinte ?



Jacques Guigui : Il est constitué de deux parties distinctes. La première est destinée à l’entreprise avec une informatique typique d’une PME de 100 personnes, basée principalement sur deux AS/400. L’autre partie
est constituée des services techniques (télécoms, réseaux, multimédia) destinés à nos clients organisateurs et exposants. Nous devons, par exemple, être capables d’installer ou de démonter 2 000 lignes téléphoniques en quelques jours.


En matière d’Internet, nous sommes devenus en 2001 notre propre FAI avec une bande passante totale de plus de 200 Mbit/s symétrique garantie et un réseau principalement en fibre optique. Pour être à la hauteur des attentes de nos
clients, notre infrastructure doit afficher un niveau de fiabilité et de sécurité sans faille. Vous avez découvert l’informatique de gestion sur le tard. Quelle a été votre principale surprise ?


Après un diplôme d’ingénieur en électro-technique et un parcours universitaire en sciences physiques, j’ai en effet débuté ma carrière dans l’automatisme industriel. C’est grâce à cette expertise que j’ai rejoint en 1999 le Parc
d’expositions pour m’occuper des infrastructures traditionnelles (électricité, télécoms, réseaux, etc.). Un an plus tard, l’informatique m’a également été confiée.


Ma plus grande surprise ? Une approche peu rigoureuse lors du déploiement d’une solution logicielle de gestion et l’hétérogénéité des solutions mises en ?”uvre avec tout ce que cela implique en coûts de maintenance et en
difficulté d’évolution.Une grande partie de vos trente serveurs sont sous Linux. Pourquoi ce choix ?


Avant tout, pour la fiabilité. Pour nos applications métier, nous devons rester très réactifs et être capables de corriger un bug en quelques heures. Nous avons donc fait le choix de l’open source afin de réaliser
nos propres développements et pour garder le contrôle de nos applications vitales.Vous déployez actuellement des clusters Linux. Quelles difficultés rencontrez-vous ?


Il n’y a aucun problème, c’est d’une facilité déconcertante. Pour fiabiliser tous nos applicatifs métier (accès Internet, Web, monétique, etc.), nous les migrons peu à peu sur des configurations de deux serveurs Linux reliés en
cluster. Nous utilisons des outils open source que nous avons adaptés à nos spécificités. Cela fonctionne très bien et j’ai gagné en tranquillité d’esprit, particulièrement au moment des salons
[environ une quarantaine par an, NDLR] ! En ce qui concerne les coûts, un dispositif similaire fonctionnant avec Windows nous aurait coûté une fortune. Quand vos bâtiments seront-ils équipés d’un hot spot Wi-Fi ?


C’est prévu pour 2006. Nous avons été démarchés par les opérateurs traditionnels de hot spots, mais leur modèle économique n’est pas du tout intéressant pour les sites hébergeurs. Nous allons donc monter notre propre
réseau sans fil. Une dizaine de bornes 802.11g desserviront notre galerie d’accueil et seront destinées à nos visiteurs. En revanche, il n’y aura pas de hot spot dans les espaces d’exposition où parfois plusieurs dizaines de
WLAN sont déployés simultanément par les exposants, avec tous les problèmes de perturbations et de sécurité que cela engendre. Nous continuerons à proposer notre solution filaire, plus sûre et pérenne.

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Didier Géneau