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Integra : la politique d’acquisition en question

Le spécialiste de l’exploitation de sites Web ajoute à une liste déjà bien fournie deux nouvelles acquisitions ?” en Italie, cette fois. Cela ne manque pas d’inquiéter certains analystes financiers. Pour l’exercice 1999, les pertes atteignent 53 millions de francs, soit à peu près autant que le chiffre d’affaires consolidé (55 millions de francs, + 173 %).

Il ne se passe pas un mois sans qu’Integra, créée en 1996, n’annonce le rachat d’un confrère sur le Vieux Continent. Dernier exemple en date, la prise de contrôle des sociétés italiennes ISA et Starlink, qui fusionneront prochainement pour former Integra Italie. Ces deux sociétés, dont les chiffres d’affaires respectifs sont, pour 1999, de 11 et 6 millions de francs, emploient 40 salariés à elles deux.
Le prestataire français ?” dont le cours du titre à plus que décuplé depuis son introduction sur le Nouveau Marché de la Bourse de Paris en juin 1999 ?” poursuit donc sa stratégie d’acquisition européenne, le plus souvent par des échanges d’actions. Avec aujourd’hui 301 salariés sur toute l’Europe (contre 59 en 1998), le groupe est, outre la France, désormais présent dans les pays suivant : en Allemagne, Espagne, Angleterre, Danemark et Pays-Bas. Sans oublier une OPE sur Infostream en Norvège.



Une stratégie d’acquisition particulière



Mais cette stratégie semble préoccuper certains analystes. Lesquels, à l’image de Brian Skiba, de Lehman Brothers, cité dans un récent article du Wall Street Journal, s’interrogent sur la capacité d’absorption d’Integra et reconnaissent que ‘ l’assimilation et le management des entreprises rachetées posent un vrai défi aux responsables du groupe français. ‘
Pour autant, ces propos ne semblent pas inquiéter le directeur financier de la société, Claude Ravilly : ‘ Même s’il est encore difficile de se faire une idée claire de la politique des acquisitions en cours, cette stratégie était indispensable pour positionner le groupe et anticiper la venue de nouveaux concurrents, surtout américains, comme Exodus, déjà basé à Londres. ‘
L’entreprise revendique aujourdhui 1 104 sites exploités, dont 157 de commerce électronique avec des clients tels que Shell, Accor, Thomson Multimédia, ou encore Paco Rabanne.

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La rédaction