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IBM sort sa boîte à outils SOA

L’éditeur dote son ESB d’une panoplie complète destinée aux architectures orientées services, destinée aux spécialistes métier.

En matière d’architecture orientée services (SOA), IBM avait jusqu’ici surtout mis en avant ses prestations de services. La gamme SOA Foundation, estampillée Websphere, vient rétablir un certain équilibre.

Pas moins de cinq outils entourent un nouvel élément d’importance, l’ESB (Enterprise Service Bus) d’IBM. Celui-ci se décline en deux versions : Websphere ESB pour le routage simple et la transformation, avec une connectivité de type services Web ; et Websphere Message Broker, qui y ajoute le support d’un grand nombre de protocoles d’échange, tels que SWIFT, ebXML, Tibco Rendezvous, ou encore HL7.

‘ Toutes les applications n’ont pas les mêmes contraintes d’intégration ‘, justifie Jérôme Carrasco, responsable marketing de la gamme Websphere. Le premier outil, Websphere Process Server, complète ce tableau. Il s’agit d’une version spécialisée du serveur d’applications J2EE, sur laquelle sont implantés les services de base, comme les objets métier ou la gestion commune des événements, ainsi que les définitions des relations et les plans d’interfaçage.

Tous ces éléments sont utilisés par les composants de plus haut niveau, processus et règles métier. Process Server comporte d’ailleurs un moteur de règles maison prenant en compte les tâches humaines dans le processus. Ces dernières sont alors incorporées en tant que services. Le deuxième outil, Websphere Extended Deployment V6, autorise l’installation de cette infrastructure sur des configurations en grappe ou en grille, capables de prendre en compte une variété de types de serveurs et assurant un système de cache distribué.

Définir des processus et assembler des composants métier

Deux autres outils, Business Modeler et Integration Developer, ciblent les utilisateurs fonctionnels. Plus question d’applications ni de codage. Il s’agit de définir des processus et d’assembler des composants.

Business Modeler, qui accepte les importations à partir de l’outil Vision de Microsoft, aide ces utilisateurs métier à modéliser les processus, les flux et les structures de données, et aussi à générer les documents BPEL, WSDL et XSD qui formeront la base de travail pour Integration Developer. Fondé sur Eclipse, ce dernier assemble les services ou composants existants pour créer l’ensemble du processus métier.

Business Modeler et Integration Developer peuvent échanger respectivement avec les ateliers Rational Software Architect, pour la modélisation, et Application Developer, pour le codage, si de nouveaux composants doivent être créés. Ceux-ci sont définis dans le cadre de SCA (Service Components Architecture), qui précise les interfaces et les modes possibles d’invocation et d’implémentation, ainsi que les niveaux de qualité de service demandés.

Enfin, au chapitre de l’administration, le cinquième outil Business Monitor supervise tous les processus et fournit des indicateurs de performances à ce niveau. La division Tivoli va d’ailleurs annoncer une évolution de ces produits dans ce sens. ‘ Pour superviser toute la chaîne : tant les processus que les composants techniques ‘, indique Marc Fiammante, architecte en chef pour Software Group d’IBM.

Parallèlement, IBM BCS propose une nouvelle offre de services liés à la gouvernance, qui incluent des éléments de mesure des améliorations et une méthode de suivi de projets. Par ailleurs, des ‘ équipes SOA ‘ seront formées pour aider les entreprises dans des secteurs verticaux, tels que la distribution ou les services financiers.

Un référentiel de services réutilisables, adaptés à SOA Foundation, sera également mis sur pied. Et ?” peut-être l’événement le plus important ?” IBM compte étendre le réseau de ses partenaires éditeurs ou intégrateurs en facilitant leur accès à ces technologies et méthodes.

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Philippe Davy