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HSDPA : le très haut-débit mobile n’attend plus que ses terminaux

Les constructeurs ont exposé leurs premiers modèles 3G+. Dont les opérateurs attendent la disponibilité pour lancer leurs réseaux mobiles à très haut-débit.

Samsung ne laissera à aucun constructeur la primeur des téléphones mobiles HSDPA (High Speed Downlink Packet Access), la technologie qui succédera bientôt à l’UMTS. Le coréen n’a pas hésité à investir dans une importante campagne d’affichage publicitaire dans tout Barcelone pour le faire savoir. Pourtant, son premier modèle n’est pas encore disponible et les réseaux HSDPA (ou 3G+) opérationnels dans le monde se comptent sur les doigts d’une main…

Et pour cause : les opérateurs sont suspendus au bon vouloir des constructeurs avant de pouvoir lancer commercialement leurs services, attendus pour fin 2006. L’adaptation de leur réseau UMTS à la nouvelle norme est, elle, relativement rapide, car elle se limite à des mises à jour logicielles dans les stations émettrices, comme lors du passage du GPRS à Edge. ‘ C’est une situation classique lors de l’introduction d’une nouvelle technologie : les réseaux sont prêts dans certains pays, mais les terminaux ne sont pas là ‘, expose Frédéric Pujol, responsable du pôle Services mobiles de l’Idate.

Néanmoins, ils ne devraient plus tarder. Samsung annonce la disponibilité en Europe du SGH-Z560 (téléphone mixte Edge/HSDPA) au cours du deuxième trimestre. Autre constructeur dans les starting-blocks, BenQ Mobile revendique lui aussi le premier téléphone compatible. Son modèle EF91 (un des premiers de la nouvelle marque BenQ-Siemens) devrait être commercialisé au début de la Coupe du monde de Football, en juin, à 749 € TTC.

De son côté, Motorola ne joue pas la surenchère publicitaire en qualifiant encore de prototypes ses modèles HSDPA. Ceux-ci sont d’ores et déjà retenus par l’opérateur japonais NTT DoCoMo, qui lancera ses services 3G+ d’ici à septembre, ainsi que ceux de Nec et de Fujitsu.

1,8 Mbit/s dans un premier temps

Le téléphone SGH-Z560 de Samsung sera calibré pour un débit de 1,8 Mbit/s (débit descendant), sachant que le débit théorique de HSDPA atteint 14,4 Mbit/s. ‘ Il existe plusieurs modes d’exploitation de la norme. Par exemple un mode à 3,6 Mbit/s théoriques, qui donne en pratique 3 Mbit/s, ou un à 14 Mbit/s théoriques ‘, expliquait-on sur le stand de Nortel, qui proposait des démonstrations d’accès HSDPA sur le 3GSM World Congress.

1,8 Mbit/s devrait être le premier palier adopté par les opérateurs. C’est tout de même presque cinq fois plus que l’UMTS. De quoi fluidifier la lecture vidéo sur un mobile (mais seulement si l’opérateur adapte sa technologie de streaming) et apporter un bien meilleur confort aux utilisateurs professionnels, qui se connectent à leur intranet et autres applications d’entreprise : ‘ HSDPA présentera surtout un intérêt pour les professionnels, au départ ‘, souligne Frédéric Pujol. ‘ Mais il a un atout non négligeable pour tous : il permet de connecter plus d’utilisateurs simultanés sur chaque cellule de transmission [environ cinq fois plus pour du 1,8 Mbit/s, NDLR], ce qui limite les saturations ‘.

Quatre réseaux HSDPA sont aujourd’hui prêts dans le monde : aux Etats-Unis, en Autriche, au Koweit et sur l’île de Man. Les premiers services sont proposés aux utilisateurs professionnels, par le biais de PC cards (quelques cartes HSDPA sont déjà disponibles). En France, Bouygues, Orange et SFR devraient lancer leurs offres à la fin de l’année auprès des entreprises, puis à grande échelle en 2007. Année qui devrait aussi connaître les prémices de HSUPA (High Speed Uplink Packet Access), petite s?”ur de HSDPA, qui permettra d’augmenter le débit ascendant jusqu’à 5,7 Mbit/s théoriques, contre 64 à 384 kbit/s actuellement.

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Julie de Meslon, à Barcelone