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HP fait son show à Shanghai

A l’occasion d’un évènement mondial, le fabricant de PC HP a dévoilé les principaux axes de sa stratégie ainsi que ses nouveautés de la rentrée.

HP se porte bien et compte le faire savoir. A l’occasion d’un gigantesque événement organisé à Shanghai, le constructeur américain de PC grand public et de solutions professionnelles n’a eu de cesse de rassurer les centaines de journalistes présents sur sa volonté de conquérir le marché chinois, de poursuivre un programme de recherche et développement massif pour répondre aux besoins croissants et changeants de ses clients (entreprises et grand public) et – surtout – de poursuivre les changements structurels entrepris par Meg Whitman, la nouvelle PDG de HP.

Pas de tablette, pas de smartphone

Entre les PC portables et les solutions d’impression, grand public et professionnels, aucune tablette sous Windows 8 n’a été annoncée. Toutefois, un développement a été évoqué, tout comme l’éventualité de travailler avec d’autres systèmes d’exploitation (Android était clairement sous-entendu). En revanche, du côté de la téléphonie mobile, HP n’a rien annoncé de précis. Les blessures provoquées par WebOS, l’échec de la TouchPad et les annonces/contre-annonces faites par l’ancien PDG, Léo Apotheker, sont en passe de cicatriser, mais semblent encore bien douloureuses.

La grande tendance du moment, c’est l’ultrabook. Ces machines fines et ultraportables, créées à l’initiative d’Intel, sont en plein essor, segmentant – du même coup – un peu plus le marché du PC grand public, déjà riche de plusieurs sous-familles. Bien entendu, pour nous présenter (la dixième fois) le concept, plusieurs intervenants de HP et d’Intel se sont succédé au cours d’ateliers ou de présentations. Or, à force de ne parler que d’ultrabook et des perspectives d’Intel (et des constructeurs en la matière) depuis des mois, l’impression qu’il n’y a plus que ces PC sur le marché est grandissante.

Rappelons tout de même que cette famille est loin d’être abordable pour les consommateurs et ce, malgré des baisses de prix drastiques annoncées récemment (la somme de 700 dollars a été évoquée par Intel lors de l’IDF de Shanghai d’avril). Cela devraient permettre d’attiser les braises d’un feu qui a bien du mal à prendre, quoi qu’en dise Intel.

Cependant, HP joue naturellement le jeu de son partenaire fabriquant de puces et, après le très bon Folio 13, commercialisé en catimini en fin d’année dernière, l’américain s’apprête à lancer deux nouveaux ultrabooks, dotés d’un écran de 14 et 15,6 pouces, dans sa gamme Envy, les Envy Ultrabook. Il est à noter que ces deux modèles auront leurs pendants d’entrée de gamme, les Sleekbook.

Extérieurement, leur châssis sera identique à celui des Envy Ultrabook. C’est la fiche technique et le prix qui feront la différence. En effet, les Envy Ultrabook seront vendus à partir de 699 euros, alors que les Sleekbook devraient avoisiner 650 euros en moyenne. Les premiers exploiteront une plateforme Intel Ivy Bridge, alors que les seconds, une AMD ou une Intel Sandy Bridge Core ou Pentium. Enfin, un autre nouveau ressortissant de la gamme est le flambant neuf Spectre XT.

Le tout-en-un, aussi bien en impression qu’en PC

Le second secteur très important est celui des appareils tout-en-un. Du PC de bureau monobloc à écran tactile (TouchSmart) ou non (Omni), aux imprimantes multifonctions, HP a réaffirmé sa volonté de poursuivre sur cette voie. D’après les estimations de la marque, le tout-en-un pourrait représenter un taux de pénétration de 27 % sur l’ensemble des foyers équipés en 2015. Le fabricant se vante de répondre aux exigences des utilisateurs, qui différent selon les régions géographiques, en étant parfaitement apte à décliner ses machines dans différentes tailles d’écran. Aucun nouveau modèle ne nous a toutefois été présenté à Shanghai sur la partie PC.

En revanche, sur la partie impression, HP va bientôt sortir deux nouveaux modèles, dont la première imprimante monobloc nomade pour professionnels (l’All-in-One OfficeJet 150). Embarquant une batterie, un scanner et une partie impression, elle se déploie facilement mais demeure, selon nous, encore trop encombrante pour être réellement emportée partout.

La marque s’est aussi employée à nous (re)présenter ses solutions tout-en-un pour les pros, les WorkStation Z1 et dérivés. Cette dernière offre des perspectives intéressantes pour le marché du tout-en-un grand public. En effet, HP est arrivé à créer une machine à écran non tactile, dont les composants peuvent être remplacés en fonction des besoins.

Pour cela, l’écran de la Z1 est monté sur un capot qui se soulève en un tour de main et qui dissimule un ensemble de composants haut de gamme (processeur Intel, carte graphique Quadro, etc.), dont la plupart sur des supports amovibles. A quand un TouchSmart ou un Omni calqué sur la Z1, pour se confectionner un PC monobloc sur mesure ou pour améliorer l’existant plus facilement ?

Design régional

Enfin, le design de toute la nouvelle gamme de PC portables HP, sortie ce printemps, a été intégralement revu. Le constructeur est enfin, d’après nous, au niveau de Dell ou de plus petites marques comme Asus, en ce qui concerne le dessin et la conceptualisation. Ainsi les finitions métalliques se multiplient désormais et remplacent avantageusement le plastique. D’autre part, le clavier chiclet se généralise même sur les PC portables d’entrée de gamme, tout comme le rétroéclairage des touches.

Possédant plusieurs laboratoires de design éparpillés dans presque toutes les régions du globe, HP essaie de répondre au mieux aux critères des différents marchés et ne tente plus d’exporter des machines pensées pour et par des Américains dans les autres pays. Ainsi, pour le marché chinois, des couleurs rouges, ou dégradés de rouge et noir ont été élaborées. En outre, les modèles de PC portables au format 14 pouces (le format préféré des chinois) sont largement présents dans toutes les gammes.

Et puisqu’on parle de « Laboratoire », HP avait déporté une infime partie de l’un des siens sur l’événement, afin de nous montrer quelques procédures de tests. Des PC portables grand public aux modèles professionnels, en passant par les tests d’encre et de papier sur les imprimantes, nous avons eu un aperçu des épreuves traversées par les machines HP avant qu’elles n’arrivent dans les rayons.

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Aymeric Siméon