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Graphiste, le metteur en scène de l’Internet

Les intranets austères qui véhiculent des pages glaciales de tableur Excel apparaîtront bientôt comme des dinosaures témoins d’une ère révolue. Sans parler des extranets ou des sites marchands qui doivent attirer le chaland. On ne confie pas sa vitrine ou sa publicité à un développeur. C’est là qu’intervient le graphiste, ou designer.

” Il faut savoir donner envie aux passants de rester et de visiter “, explique Frédéric Desportes, graphiste chez Sélénite, qui conçoit des sites. ” De plus en plus souvent, le projet de l’entreprise échoit à la communication. Ce qui crée d’ailleurs des relations parfois conflictuelles. “Chargé de mettre en scène les technologies Internet, le graphiste intervient dès l’avant-vente. “A ce stade, il faut savoir appréhender les goûts du client.” Puis vient la maquette, qui suggère l’ambiance générale, la tendance. Il s’agit de quelques pages HTML avec des ébauches d’image et l’ergonomie générale. Ce stade est bouclé en trois ou cinq jours, selon l’ampleur du projet. “Le graphiste oublie le papier et le crayon ; son seul outil est l’informatique ; même au stade du croquis sur Illustrator, il garde en tête les contraintes techniques. Inutile, par exemple, de prévoir du doré ou de l’argenté, des images lourdes.” Lorsque le projet est retenu, arrive le stade du peaufinage : retouches en fonction des réactions du client. Puis la phase de production, qui s’étale sur plusieurs mois. “Il faut être en contact direct et permanent avec le client pour la validation et le développeur pour l’intégration. Lorsqu’une idée surgit, il faut prévoir les moyens de la réaliser.”Graphiste ou designer, l’important est d’aimer l’outil informatique, de passer du temps à explorer les nouvelles possibilités, d’accepter de dégraisser une image pour alléger son poids. Le succès vient à ceux qui savent marier harmonieusement esthétique, expertise et technique informatique

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Simone Wapler