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GeForce GTX 1050 : l’arme parfaite pour jouer sans se ruiner ?

D’après nos tests, Nvidia parvient à proposer des cartes graphiques à moins de 200 euros qui redonneront quelques couleurs à un PC  en manque de puissance 3D !

Avec les GTX 1050, Nvidia s’attaque enfin à l’entrée de gamme. Longtemps, les cartes présentes sur ce segment de marché n’avaient –paradoxalement- presque aucune appétence pour la 3D en Full HD. Au mieux en 900p (1600 par 900 pixels) avec des niveaux de détails « Bas » à « Moyen » sur les jeux récents. Pour passer au-delà, il fallait généralement réduire la définition de l’image au 720p (1280 par 720 pixels) afin de retrouver de la fluidité. Une tendance qui a commencé à évoluer avec l’architecture Maxwell, celle des GTX 750 et GTX 900, le concepteur de puce ayant montré que les « petites cartes graphiques » commençaient à ne plus être moribondes et… aptes à jouer. Raisonnablement.

Mais avec la toute nouvelle architecture Pascal, ces cartes graphiques Nvidia GeForce GTX 1050, vendues moins de 190 euros, sont enfin capables de faire tourner beaucoup de jeux, dans des conditions acceptables, sans avoir à tronquer le moindre pixel de l’écran Full HD de la maison.

GTX 1050 et 1050 Ti face à leurs soeurs et concurrentes

Pour nos tests, Nvidia nous a fait parvenir deux modèles de la marque MSI, les GTX 1050 2G OC et 1050 Ti 4G OC. Extérieurement, ils étaient identiques, avec le même carter en plastique, un ventilateur central et occupant deux emplacements à l’arrière du boîtier du PC. S’il est silencieux, il fait en revanche vibrer la structure en plastique qui l’accueille, occasionnant des bruits dérangeants. On aurait aussi apprécié que le ventilateur se coupe totalement lorsque la carte se contente d’afficher le Bureau de Windows 10 ou un film 4K, afin d’économiser sa durée de vie.

De petite taille (16,5 cm), ces deux cartes ne nécessitent aucune prise d’alimentation externe malgré des fréquences de fonctionnement légèrement augmentées en usine. Ainsi, sur la 1050, la puce 3D tourne à 1404 MHz au lieu de 1354 MHz ; et sur la 1050 Ti, 1341 MHz contre 1290 MHz. Précisons que les 2 ou 4 Go de mémoire GDDR5, eux, n’ont pas subi de changement de fréquence (3504 MHz).

On finit par la connectique arrière, identique sur les deux modèles, composée de sorties HDMI 2.0b, DisplayPort 1.4 et DVI. Les cartes sont capables de prendre en charge l’affichage sur deux écrans 4K sans le moindre souci puisque la taille maximale de l’image supportée est de 7680 par 4320 pixels.

MSI GeForce GTX 1050 Ti 4G OC
MSI

Comme pour notre récent dossier sur les Radeon RX et GeForce GTX sorties cet été et à la rentrée, nous avons soumis les GTX 1050 et 1050 Ti à nos tests usuels dont vous trouverez les résultats dans les graphiques suivants.

Avec nos réglages de tests assez costauds, les petites GeForce GTX 1050 et 1050 Ti ne font certes pas d’étincelles, mais il est intéressant de voir que le modèle Ti offre les mêmes performances, voire surclasse l’ancienne GTX 960. La 1050 classique, elle, tient étonnamment bien la cadence également. D’ailleurs, entre les deux cartes, les différences ne sont pas marquées.

Autre constat, le mieux est de ne pas dépasser les profils de rendu graphiques “Moyen/Normal” en Full HD pour conserver entre 40 et 60 images par seconde sur des jeux aux scènes 3D complexes. 

Cependant, sur des titres plus “légers” comme Rainbow Six : Siege ou Dirt Rally, les deux dernières GeForce parviennent à conserver le cap des 60 images par seconde, voire entre 80 et 90 ips dans R6 : Siege, en mode “Elevé” (non reporté sur le graphique mais mesuré).

Au passage, on notera que les deux 1050 font également mieux que la RX 460 d’AMD, mais peinent à rattraper la RX 470 OC. Celle-ci affiche entre 30 et 50% d’images par seconde en plus dans la totalité de nos jeux de tests… tout en consommant plus.

Consommation : Pascal persiste et signe

Nous avons bien entendu mesuré la consommation de notre plateforme de test sur une session musclée de 3D Mark en mode Fire Strike Ultra (4K) afin de mobiliser les puces graphiques le plus possible, comme au cours de longues heures intenses de jeu. La consommation au repos correspond à une mesure faite sur le Bureau de Windows 10, écran allumé avec seulement les tâches de fond Windows usuelles (pas d’antivirus par exemple).

Au wattmètre et équipée des GTX 1050, la plate-forme oscille entre 112 et 114 watts en pleine activité contre 134 watts avec la RX 460 4 Go. Et 172 watts équipée de la RX 470 OC. Sans oublier la GTX 960 qui, elle, consomme 180 watts pour un niveau de performance identique voire très légèrement inférieur à celles des 1050.

Au repos, les 1050 naviguent dans les mêmes eaux que leurs grandes soeurs : 34 à 37 watts contre 37 à 46 watts pour les RX, toutes confondues.

Bilan : l’efficacité énergétique est toujours au rendez-vous. Un phénomène accru par une gravure 14 nm sur les GTX 1050, d’ailleurs commune avec les RX d’AMD. Et même comparativement au rendu énergétique des GeForce GTX 1060 et supérieures, gravées en 16 nm, la formule Polaris AMD peine là encore à s’aligner.

Guerre des prix : AMD baisse les siens pour rester dans la course

Venant remplacer avantageusement la GTX 960 annoncée entre 200 et 230 euros à sa sortie, les GTX 1050 et 1050 Ti sont -pour leur part- lancées sous la barre des 170 euros.
Ainsi, les deux modèles MSI que nous avons eus en test sont respectivement proposés à environ 135 et 165 euros. Mais certains partenaires de NVIDIA proposent de modèles à des prix légèrement inférieurs, à partir de 125 et 150 euros en moyenne.
Pour contrer l’offensive, les modèles de Radeon RX 460 d’AMD ont vu leur prix légèrement baisser et sont proposés à partir de 100 euros théoriquement, 120 euros dans la pratique pour le modèle 2 Go et 130 euros pour le modèle 4 Go. La RX 470 en 4 Go, elle, débute à 200 euros, dans des versions boostées en usine et reste une bonne carte, avec un bon niveau de performance mais une consommation énergétique trop élevée…

C’est donc assez logiquement que les GeForce GTX série 10 gardent notre préférence car, par rapport aux modèles AMD : le rendement énergétique et donc le rapport “consommation/performance” est bien meilleur. De plus, entre la Ti et la “classique”, nous orienterions plus aisément notre choix sur la seconde, car le delta de prix rapporté au gain de performances obtenu ne joue pas nécessairement en faveur de la 1050 Ti.

Enfin, l’écosystème logiciel et technologique de Nvidia pèse également quelques grammes dans la balance. On ne pourra cependant s’empêcher de regretter que la dernière version de GeForce Experience, le centre névralgique GeForce -facultatif mais bien pratique- oblige à s’inscrire pour être correctement utilisé et transmettre au passage quelques données à Nvidia sur vos habitudes de jeux et votre configuration…

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