Passer au contenu

Faute de grand public, la tablette internet assiège l’entreprise

Malgré l’échec de 3Com dans les dispositifs d’accès internet, les fabricants de microprocesseurs ont fait fleurir les “web pads” au Cebit.

National Semiconductor (NS), Philips, Via Technologies ou encore Transmeta rivalisent d’efforts pour intégrer leurs composants – processeurs, écrans, cartes mères – dans les dispositifs d’accès internet sans fil. L’arrêt programmé de la commercialisation d’Audrey, de 3Com – bâti par NS – n’a donc pas encore entamé la confiance des équipementiers, ni celle de Microsoft. L’éditeur vient, en effet, de passer un accord avec cinq constructeurs, dont Compaq, pour commercialiser, dès 2002, des dispositifs sans-fil sous Windows XP Professional. Si, pour l’éditeur, c’est l’occasion de placer ses systèmes d’exploitation, il n’arrive pas en terrain conquis.

La norme 802. 11b semble s’imposer

D’autres appareils sont en préparation avec Linux (LG Electronics) ou BeOS comme système d’exploitation. Hormis cette future cacophonie en matière d’OS, les tablettes sont toutes pensées sur le même principe : écran tactile et accès à internet via une transmission radio. A ce sujet, il est à noter que la norme 802. 11b (jusqu’à 11 Mbit/s sur la fréquence 2,4 GHz) semble s’imposer. A cela s’ajoutent les outils logiciels nécessaires à la navigation sur le web, à savoir navigateur, bien sûr, machine virtuelle Java ; lecteurs Flash et MP3, ainsi que des moyens de sécurisation comme SSL ; le tout avec de 32 à 64 Mo de SDRAM. Si ces caractéristiques semblent cantonner les “web pads” à un usage grand public, il n’en est rien. Ou plutôt, il n’en est plus question. Il faut dire que les prix du dispositif de 3Com (plus de 3 500 francs) avaient de quoi repousser les consommateurs. Les entreprises sont donc les premières courtisées. Le Suédois RSC prétend ainsi que son appareil convient aussi bien aux applications logistiques, qu’à la gestion des systèmes informatiques à la banque…Les entreprises françaises ne devraient pas voir la couleur de ces tablettes. Par prudence, ou du fait de la frilosité des acteurs hexagonaux, personne ne semble vouloir les commercialiser. “Nous vendons le module à nos clients en OEM, il n’y a aucune limite géographique à leur distribution. Nous sommes donc prêts à discuter avec d’éventuels clients français“, souligne-t-on chez Philips Components.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Renaud Edouard