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Fabrication numérique : le gouvernement veut aider les « fablabs » à percer

Un appel à projets a été lancé pour soutenir le développement d’ateliers de fabrication numérique. Les subventions sont comprises entre 50 000 et 200 000 euros par projet. A ce jour, il existe une quarantaine de fablabs en France.

La ministre déléguée à l’économie numérique, Fleur Pellerin, a annoncé hier le lancement d’un appel à projets pour soutenir le développement de « fablabs », ces ateliers de fabrication numérique qui apparaissent un peu partout et qui fonctionnent souvent sur un mode associatif. Ils sont ouverts à tous et mettent à disposition des machines-outils pilotées par ordinateur : imprimantes 3D, découpeuses laser, fraiseuses numériques, etc. Ce type d’endroit peut intéresser à la fois des entreprises, des designers, des étudiants, des bricoleurs, etc. « Nous voulons polliniser le territoire avec des fablabs, afin que chacun puisse prendre le train de la modernité. Le futur c’est maintenant, et la révolution numérique doit être pour tous », a expliqué Fleur Pellerin dans un communiqué.

L’appel à projets est ouvert jusqu’au 13 septembre. La sélection des projets soutenus aura lieu en octobre 2013. Le cahier des charges peut être téléchargé sur le site de la DGCIS. Le gouvernement est prêt à soutenir des fablabs existants, pour les aider à investir ou à améliorer leurs services. Il peut également aider à la mise en place de nouveaux fablabs, si le projet n’est pas trop lourd. Les fonds seront accordés sous la forme de subventions comprises entre 50 et 200 k€.

De l’EPN au fablab

Selon le gouvernement, cet appel à projet « s’insère dans le programme de diffusion du numérique sur tout le territoire, notamment via les Espaces publics numériques (EPN) », peut-on lire dans le communiqué. En d’autres termes, l’un des objectifs de cette action est d’inciter certains des plus de 4 000 EPN qui existent dans l’Hexagone à se convertir en « fablab ». Car il existe bien des points communs entre les EPN et les fablabs : tous les deux sont basés sur le travail collaboratif et aspirent à diffuser des technologies numériques au plus grand nombre. Pour autant, la fabrication assistée par ordinateur est un sujet réellement spécifique qui ne s’improvise pas. Utiliser des outils bureautiques et savoir manier une découpeuse laser, ce n’est pas pareil. Certains EPN sont néanmoins en train de sauter le pas.

A ce jour, l’association internationale des fablabs compte plus de 250 membres. Ils sont censés respecter la charte définie par l’université américaine MIT, où a été créé le premier fablab à la fin de années 90. Le site wiki.fablab.is répertorie une quarantaine de fablabs en France.    

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Gilbert Kallenborn