Il aura fallu près de deux ans aux cadres numériques pour percer sur le marché de l’électronique grand public. Mais depuis quelques mois, on assiste à un véritable raz de marée. Après un précurseur comme Philips, de grands noms
?” Kodak, Samsung, Thomson ou Toshiba ?” se sont lancés dans la bataille, ainsi qu’une kyrielle de marques bien moins connues qui tentent de séduire le chaland en tirant les prix vers le bas. Malgré cela, ils restent relativement
chers pour des produits loin d’être exempts de tout défaut.Avant de se pencher sur le coût de ces appareils, il faut savoir que tous n’offrent pas les mêmes caractéristiques. Pour faire le bon choix, acheter un produit offrant un beau design et un affichage de qualité, c’est indispensable mais
cela ne suffit pas. Parmi les critères dont il faut aussi tenir compte, on notera la taille de l’écran, les accessoires fournis, le mode de transfert et de stockage, les possibilités de mettre en scène les photos et les fonctions complémentaires
(autonomie, lecture vidéo, diffusion de la TNT, accès au contenu du Web, etc.)
L’écran
Les principales modèles proposés ont une taille d’écran de 7, 8 et 10 pouces (environ 18, 20 et 26 centimètres de diagonale), un 7 pouces permettant, grosso modo, d’afficher une photo 10×15, un 10 pouces une photo
15×21. Pour proposer des prix compétitifs, les constructeurs n’offrent malheureusement pas encore des dalles de qualité que l’on serait en droit d’attendre. La plupart des écrans proposés sont en format 3/2 ou 16/9. Ils sont plus adaptés
aux films qu’à la photo (format 4/3). Parmi les cadres testés par 01net., le
Digicadre 8001, de Telefunken, est proposé en format 4/3.D’autre part, l’angle de vision de ces appareils est généralement réduit. Pensez-y au moment de choisir un emplacement ! Si vous le positionnez en hauteur, les personnes de petite taille risquent de ne pas voir grand-chose. En
revanche, vous pouvez opter pour un modèle affichant la meilleure résolution (800 x 600 pour un écran de 7 pouces, par exemple) et le maximum de couleurs. Choisissez de préférence un écran dont la luminosité est réglable ?” avec
une mollette de préférence ?” comme sur le Telefunken, ou alors avec une télécommande, pour des raisons pratiques.
Les accessoires fournis
Si vous souhaitez accrocher votre cadre au mur, vérifiez qu’il est livré avec un kit de fixation. Si vous avez tendance à prendre des portraits plutôt que des paysages, choisissez un modèle qui pourra être indifféremment fixé (ou posé)
à la verticale (mode portrait) ou à l’horizontale (mode paysage) grâce à un pied coulissant. Si ce dernier permet de régler l’inclinaison du cadre lorsqu’il est posé, comme avec le
KZ-DF-70TV, de Kasimogo, c’est encore mieux.Les boutons de commande étant, la plupart du temps, situés à l’arrière, la présence d’une télécommande vous facilitera considérablement la tâche. Ce type d’appareil n’offre pas ?” ou peu, 1 h 30 min pour le
9FF2M4, de Philips ?” d’autonomie. Sachant qu’il restera en permanence branché sur le secteur, mieux vaut vérifier que le câble est assez long par rapport à
l’endroit où vous comptez l’installer et qu’il ne sera pas trop voyant.Un câble noir sur un mur blanc, ce n’est pas très esthétique pour un objet de décoration ! Certains constructeurs proposent des façades interchangeables (incluses ou non dans le prix). Si vous aimez le changement, n’hésitez pas à
en profiter.
Transfert et stockage des fichiers
De nombreux cadres disposent d’une mémoire interne. A condition de compresser ses photos, une vingtaine de mégas suffisent à stocker une centaine de photos sans qu’elles aient à en pâtir en terme de qualité. Cela dit, une mémoire de
128 Mo vous évitera d’avoir à renouveler trop fréquemment votre stock. Si le vôtre dispose d’une capacité de stockage, plusieurs moyens de transférer vos photos peuvent vous être proposés :
– Un port USB, il vous permettra de le relier à votre ordinateur, le cadre se comportant alors comme une simple unité de stockage, type clé ou disque dur ;
– Une connexion Bluetooth, elle vous permettra d’accéder rapidement aux clichés de votre photophone ou d’un appareil photo compatible sans avoir à déplacer et à manipuler votre cadre puisqu’il s’agit d’un mode de transmission sans fil.
Les produits Parrot, dont le
Photo Viewer 7 pouces, proposent ce type de fonction mais, prenez garde, il nécessite d’être équipé, au-delà du
cadre, au moins d’un appareil Bluetooth ! D’autre part, vérifiez que ce n’est pas le seul moyen de transfert proposé, car ce serait pénalisant ;
– Une connexion Wi-Fi pour accéder sans fil au contenu de l’ordinateur. Ce mode de transfert n’est pas encore très répandu. Il faut dire qu’il induit forcément un surcoût (sur un produit au prix déjà élevé) et qu’il peut se montrer un
peu plus compliqué dans la mise en ?”uvre, comme avec
l’EasyShare EX1011, de Kodak, qui requiert l’installation de logiciels. En revanche, le Wi-Fi ouvre de
véritables possibilités, dès lors qu’il ne s’agit pas simplement de transférer des photos mais d’afficher le contenu de sites Web (sites photo, vidéo, etc.) sur l’écran. Deux produits de ce type devraient être ainsi proposés à la rentrée : le
Ki’i Frame, de Wavestorm, et le
Shogo SG08-2, de Release.En l’absence de mémoire interne, comme sur
l’AgfaPhoto AF 5070, de Sagem Communication, les cadres sont équipés d’un lecteur de cartes qui n’est
pas nécessairement multiformat. Vérifiez bien que le modèle que vous envisagez d’acheter acceptera la carte utilisée par votre appareil photo numérique. Si c’est le cas, vous aurez à la partager entre les deux équipements. D’où l’intérêt de disposer
d’un minimum de mémoire interne.Enfin, les cadres numériques sont parfois dotés d’un port USB host qui autorise la connexion d’une clé, d’un appareil photo, d’un téléphone ou d’un caméscope. Pratique, en complément du reste mais pas forcément
esthétique…
Mise en scène de vos photos
L’intérêt d’un cadre c’est sa capacité à donner vie à vos photos, à les mettre en scène. Chaque appareil propose au moins l’affichage des images sous forme de diaporamas, plus ou moins évolués selon les modèles. Celui de Philips est
particulièrement riche en options. Tout d’abord, les réglages sont accessibles aussi bien depuis la mémoire interne que depuis une carte. On peut choisir d’afficher ses photos dans un certain ordre ou de façon aléatoire.Plusieurs effets de transition entre chaque photo sont proposés et on dispose d’un large choix de délais entre l’affichage de deux images : de 5 secondes jusqu’à 4 heures. En complément, on trouve toute sorte d’habillage
pour les photos : on peut les inscrire dans des formes particulières (un nuage, par exemple) ou changer leur aspect (passage en noir et blanc ou en sépia). Tous les cadres ne proposent pas ces effets de style : le Kazimogo se limite à
l’affichage d’un simple diaporama non paramétrable. A vous de faire le bon choix, en fonction de vos attentes.Certains préféreront à ce type d’option le défilement des photos en musique, ce que propose le produit de Kasimogo, qui accepte le format MP3, mais pas celui de Philips, qui se limite à l’affichage. D’autres fonctions pourront
s’avérer pratiques dans cette optique : la possibilité de créer plusieurs albums, de supprimer ou de déplacer des fichiers directement depuis le cadre, de zoomer des photos, de les faire pivoter, de les rogner.Les appareils les plus perfectionnés proposent la rotation automatique des photos en fonction de leur orientation ou le redimensionnement automatique des images. Enfin, quelques rares produits intègrent le multi-affichage, tel le
Telefunken, qui permet d’afficher plusieurs photos sur un même écran au sein d’un diaporama.
Fonctions complémentaires
Il serait idéal que l’appareil soit complètement autonome. Cela éviterait d’avoir à le laisser brancher, ce qui n’est ni pratique, ni esthétique. Malheureusement, les appareils de ce type se comptent sur les doigts de la main, et leur
autonomie n’excède pas une heure, voire deux, tels les modèles de Philips et de RealEase. Pour ceux que cela intéresse, sachez juste que cette caractéristique existe.On l’a vu précédemment, un cadre peut lire de la musique. Pour ce faire, il est, dans la majeure partie des cas, compatible avec le format MP3 et équipé d’un haut-parleur, de plus ou moins bonne qualité. En bref, la fonction existe
mais elle ne présente pas forcément un intérêt majeur du fait d’une restitution audio médiocre. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?Certains constructeurs n’ont pas hésité à rendre possible la lecture de vidéos ou à faire de leur appareil un mini téléviseur de poche. L’intérêt de ces fonctions supplémentaires semble limité, surtout qu’elles augmentent le prix du
produit. Pour ceux qui disposent d’un caméscope ou qui ont l’habitude d’utiliser leur appareil photo pour filmer de petites séquences, ces fonctions permettent toutefois de les visualiser facilement et de les partager avec tout son entourage.Les formats vidéo incluent parfois le DivX. Ainsi, pour ceux qui ont opté pour un exemplaire photo, audio, vidéo et TNT, comme le Kasimogo, il leur sera possible d’accéder à leurs films ou à la télévision sur leur lieu de
vacances… Pour peu, bien sûr, d’être à portée d’une prise électrique, d’être couvert par la TNT et de rester le nez collé sur le cadre ! Ce dernier n’excédant pas 7 pouces (soit le format d’une photo 10×15).
Le cadre idéal ?
Nous n’avons pas encore trouvé le produit idéal. Il faudrait pour cela, qu’il soit non seulement esthétique, mais encore qu’il offre une dalle de bonne qualité, qu’il soit grand, autonome, doté d’une mémoire confortable et d’une
connectique complète… le tout à prix abordable ! Or, les meilleurs articles proposés à l’heure actuelle coûtent plus cher qu’un écran de 19 pouces. Parmi les simples cadres photo filaires de 7 pouces que nous avons vu passer
cette année, les prix varient de 80 euros
(Digital photo frame, de Typhoon) à 230 euros
(7FF1CWO, de Philips).Avec des fonctions audio vidéo ou avec un mode de transmission sans fil, comptez entre 100 euros
(VisualPics VP7, de Quartek) et 250 euros
(PhotoFrame LP07, de Samsung). En 8 à 10 pouces, les cadres incluent presque tous des fonctions audio vidéo, voire du
Wi-Fi, les prix variant de 180 euros
(PF-D850, de Mustek, compatible audio vidéo) à 280 euros
(EasyShare EX1011, de Kodak, connexion Wi-Fi), voire 300 euros
(Shogo SG08-2, de RealEase, Wi-Fi également).
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