Et pour quelques téras de plus…

Depuis deux ans, les disques durs sont embarqués dans une course aux téraoctets dont personne ne connaît encore les limites… En octobre 2010, Western Digital crée la surprise en présentant le premier disque de 3 To, soit quatre plateaux de 750 Go (d’autres constructeurs lanceront des modèles de 3 To avec cinq plateaux de 600 Go). En septembre 2011, Seagate annonce un disque de 4 To, un modèle externe, le Goflex Desk, qui réunit cinq plateaux de 800 Go. Et ce n’est pas fini puisque Hitachi vient de révéler des plateaux capables d’accueillir 1 To de données !

PC âgés s’abstenir !

Dans ce comparatif, nous avons privilégié les modèles externes, faciles à utiliser en USB (2.0 ou 3.0) et d’une capacité de 3 à 4 To. Un énorme espace de stockage qui n’est pas sans poser de problèmes de compatibilité avec les anciens ordinateurs. Les disques de 3 To et plus doivent en effet composer avec les limites, au niveau du Bios, des cartes mères des ordinateurs et du système d’exploitation. Ainsi, les disques durs des PC sous Windows comportent un secteur de démarrage dans lequel est stockée la table des partitions. Ce secteur appelé MBR (Master Boot Record) réduit la capacité exploitable du disque à environ 2,2 To ? plus précisément 2 199 023 255 040 octets. Windows Vista SP1 et Windows 7 sont capables de franchir cette barrière en remplaçant le MBR par une nouvelle table de partitions, le GPT (GUID Partition Table). Windows XP souffre de cette restriction, mais certains disques externes (Seagate, Iomega) comportent un bridge qui rend le MBR compatible avec des partitions de plus de 2 To.Dernière contrainte : si vous souhaitez profiter d’un disque de plus de 2 To comme disque de démarrage, votre PC doit être doté d’un Bios récent de type UEFI et d’une version 64 bits de Windows 7 ou Vista SP1. Tous nos modèles sont formatés par défaut avec le système de fichiers NTFS propre à Windows. Les possesseurs de Mac récents (Mac OS X 10.6 et supérieur) peuvent utiliser ces très gros disques comme disque de démarrage ou de données. À condition bien sûr de reformater le disque ? à moins d’utiliser un pilote spécifique tel que NTFS-3G. Certains modèles embarquent le même disque interne (Barracuda XT de Seagate ou Deskstar 7K3000 d’Hitachi) mais n’offrent pas les mêmes débits réels à cause de la gestion de l’interface USB 3.0. À l’exception du My Book Essential 3 To de Western Digital qui est équipé d’un disque à 5 400 tr/min (d’où ses moins bonnes performances), tous tournent à 7 200 tr/min. Ainsi, les débits pour le transfert de fichiers DivX de 700 Mo vont de 121 à 154 Mo/s en lecture et de 86 à 107 Mo/s en écriture.Cinq modèles disposent d’un interrupteur marche/arrêt. N’hésitez pas à vous en servir car la consommation en veille est loin d’être négligeable ! Lors de notre test, les modèles de Memup et Iomega consommaient encore environ 10 W après 30 min d’inactivité… Par ailleurs, on notera le bel effort des constructeurs qui, à l’exception de Memup, fournissent tous un logiciel de sauvegarde. Hitachi et Iomega proposent même de préserver vos données sur Internet, en plus de vos sauvegardes locales. En revanche, les logiciels de Iomega ne sont pas inclus sur le disque et doivent être téléchargés sur le site du fabricant.

Quand l’eau fait flamber… les prix

Reste le problème de la disponibilité, et celui du prix des produits. Les disques de 3 To sont difficiles à trouver en boutique, ceux de 4 To plus encore. Les prix, surtout, ont explosé en octobre suite aux inondations en Thaïlande : elles ont entraîné la fermeture d’usines d’assemblage de disques ou de fabrication de composants vitaux, par exemple les moteurs. En conséquence, les prix flambent sur les sites : un disque vendu normalement 160 euros (ce sont nos prix de référence) se retrouve parfois à 490 euros ! Soyez donc vigilant lors de votre achat, quitte à le différer de quelques semaines ou quelques mois.

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