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‘ Dis-moi comment tu écris… ‘

Une équipe d’informaticiens prétend être en mesure de déterminer le sexe de l’auteur d’un texte, à la seule lecture de celui-ci par leur programme informatique.

Heureuse contradiction. Au moment même où le moteur de recherche Google lançait en France sa chaîne d’information en ligne News.google.fr, dont l’agencement des dépêches n’est pas confié à des journalistes de chair
et de sang, mais à des algorithmes, les chercheurs de l’université Bar Ilan, en Israël, dévoilaient une avancée supplémentaire dans l’humanisation des technologies.En effet, l’équipe du professeur Moshe Koppel prétend être en mesure de déterminer le sexe de l’auteur d’un texte, à la seule lecture de celui-ci par leur programme informatique. La méthode ? Un postulat
simple, qui établit que le choix du vocabulaire varie en fonction du sexe.Les universitaires israéliens ont donc mis au point une liste de cinq cent soixante-six mots, uniquement en anglais, qu’ils considèrent comme discriminants pour déterminer le genre de son rédacteur. Pour résumer leur
approche, on peut dire que les hommes useraient plus volontiers de termes qui catégorisent ou quantifient. Tandis que les femmes opteraient spontanément pour des vocables impliquant une relation et une personnalisation.Ils ont testé leur dispositif sur plusieurs centaines de textes. Et avancent des taux d’identification très impressionnants. Bien décidé à pousser plus loin ses investigations, le savant homme déclare vouloir, à terme, déceler
l’âge, le milieu social et le bagage universitaire de n’importe quel plumitif. Même si l’on ne voit pas bien l’utilité de ce débordement technologique.Qui semble faire fausse route. Car, selon des travaux de recherche de l’Insee et du CNRS rendus publics cet été, ce n’est pas le sexe qui compte. Mais la taille de la personne. Pour les crânes d’?”uf français
auteurs de cette enquête fort sérieuse, plus une personne est grande, plus elle fait une belle carrière professionnelle. Et plus elle parvient à se mettre en couple.Passionnant, non ? Oscar Wilde disait donc vrai dans Le Portrait de Dorian Gray, quand il affirmait qu’‘ il n’y a que les esprits pour ne pas juger sur les apparences ‘.Reste à savoir si nos éminents informaticiens n’ont pas, en ces temps économiques moroses, de matières plus stratégiques à développer.* Grand reporter à 01 Informatique

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Nicolas Arpagian*