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Des coûts qui varient beaucoup

Outre le caractère disparate des tarifs des logiciels, ce sont les services et autres coûts annexes qui font la différence.

Signe d’un début de maturité, une concurrence exacerbée depuis l’automne dernier a permis de voir baisser le prix des logiciels de portail. Jusqu’à la mi-2001, les précurseurs payaient couramment, selon le Meta Group, entre 100 et 300 dollars par utilisateur. Somme à laquelle il fallait ajouter 18 à 23 % de maintenance. Les tarifs se situent désormais entre 20 à 70 dollars, estime le cabinet d’études. Par ailleurs, les tarifs sont de plus en plus établis sur le nombre de processeurs (voir tableau). Un mode de tarification mieux approprié à un grand nombre de clients. Les prix varient largement d’un fournisseur à l’autre. “Certains éditeurs, tels Microsoft ou Oracle, donnent presque leur portail, tandis que SAP est le plus cher”, constate Craig Roth, vice-président au Meta Group. La nature des offres est tout aussi variable. Il est à voir, ensuite, si les différences fonctionnelles justifient ou non de payer 40 ou 60 % de plus pour du haut de gamme ?” catégorie dans laquelle Gartner range SAP, IBM et Plumtree.Mais le prix de la licence n’est pas tout. Une solution moins chère sur le papier ne le sera pas forcément une fois tous les coûts mis bout à bout, en fonction de la complexité du contenu du portail et du niveau d’intégration requis. Pour une évaluation prudente, mieux vaut augmenter la part des services et des coûts liés à la personnalisation par rapport à d’autres projets informatiques, souligne Nucleus Research. “Dans les grandes entreprises, le déploiement d’un portail à l’échelle de toute la société coûte entre 500 000 et 1 million de dollars pour la partie logicielle. Et les services atteignent trois à sept fois cette somme”, affirme Craig Roth. “La quantité de matériel et de formation à acheter peut aussi grandement affecter le coût”, note Guy Creese, directeur de recherche à l’Aberdeen Group.Faut-il cibler un grand nombre d’utilisateurs pour justifier l’investissement dans un portail ? A moins de cinq cents employés, celui-ci n’apporte généralement aucun avantage économique, estime Ovum. A partir de sept cents employés, il deviendra économiquement souhaitable. Et, au-delà de deux mille, le coût sera particulièrement avantageux. Enfin, l’entreprise qui déploie un portail doit se focaliser sur ses besoins actuels, en s’attendant à le jeter ou le reconstruire dans huit à dix mois. Et elle doit pouvoir quantifier les résultats sous six mois, estime Nucleus Research.

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Annabelle Bouard