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Comment se repérer dans la jungle des prestataires Internet ?

Difficile de faire le tri parmi la multitude d’offres de prestations Internet. Les solutions clés en main ne manquent pas, mais il ne faut pas forcément tout confier à un seul prestataire.

Création de site web, hébergement, mises à jour, commerce électronique, référencement… La multiplication – et la jeunesse – des prestataires Internet rend difficile le choix d’un partenaire. Avant toute chose, il faut déterminer si l’on souhaite faire appel à un seul prestataire ou à plusieurs, ou encore assurer en interne la gestion de certains aspects du site.

Une société de conseil pour choisir un prestataire

Après avoir réalisé un site web en interne – jugé un peu trop amateur -, la Fédération nationale des sociétés coopératives d’HLM a décidé d’en développer une nouvelle version avec l’aide d’un prestataire. “Il nous fallait un site professionnel, et nous souhaitions que les 156 sociétés coopératives d’HLM membres de notre fédération puissent aussi mettre en ligne leurs propres sites, précise Vincent Lourier, chargé de mission de la Fédération. Pour choisir notre prestataire, et aiguiller nos sociétés membres, nous avons fait appel à l’agence de communication multimédia TNI-Ikonos, qui a élaboré un guide complet adapté à notre cahier des charges. Il présente notamment toutes les étapes de la mise en ?”uvre d’un site, les critères de sélection d’un prestataire et un modèle de site.”Ce guide précisait aussi bien les aspects techniques que fonctionnels des sites.
Chez Saci, le troisième distributeur européen de fournitures de bureau (500 personnes), on ironise : “Inutile d’être conseillé pour trouver une société de conseil, remarque Gilles Roux, directeur informatique du fournituriste. L’important, c’est d’avoir établi un premier cahier des charges, au moins fonctionnel. Nous avons lancé un appel d’offres, et retenu la société lyonnaise Araxe. Outre ses compétences techniques, sa proximité a joué un rôle important dans notre choix, ainsi que l’excellent contact humain que nous avons eu, un élément primordial pour établir un réel partenariat.” En effet, plus que pour d’autres projets, le prestataire doit intégrer parfaitement la culture de l’entreprise. C’est l’image de cette dernière qui est en jeu, et sa position face à la concurrence. La qualité du contact établi avec la société de services semble d’ailleurs être le premier critère de sélection d’un prestataire Internet, comme le confirme un sondage réalisé par Prestataire. com. S’appuyant sur un annuaire de plus de 2 000 sociétés de services, ce site propose aux entreprises d’analyser – gratuitement – les offres des prestataires qu’elles ont contactés, pour guider leur sélection.
Ce critère n’enlève rien à la mission de conseil qui incombe au prestataire, notamment au niveau de l’ergonomie et de l’esthétique du site. Car, s’il doit respecter la charte graphique de son client, il doit aussi l’informer des dernières tendances du Net, dont la prise en compte contribue au succès des sites web.

Faire appel à un seul prestataire est rassurant, mais…

Mais, entre la conception, l’hébergement, la maintenance, etc. , les étapes de la construction d’un site sont nombreuses. La société Doublet a donc opté pour une solution globale. “Une prestation packagée était plus sécurisante et ne demandait pas d’investissement en matériel”, explique Renaud Villefert, responsable du marketing de Doublet. Ce fabricant de drapeaux de la région lilloise (400 personnes), a choisi Telmedia pour réaliser son site de commerce électronique – solution de paiement sécurisée incluse -, en assurer l’hébergement et la maintenance. Seul le référencement du site n’est pas compris dans la prestation. “Notre prestataire se charge de la mise à jour de notre base de données produits. Cette étape retarde un peu les mises à jour, mais nous n’avons pas le temps de le faire en interne.” Coût total de l’opération : 350 000 F ht (53 357 ?), plus 2 500 F/mois (381 ?) pour l’hébergement et la maintenance.
Doublet a néanmoins dû revoir certaines composantes du projet : “Le système de paiement électronique utilisé au départ était défaillant “, reprend Renaud Villefert. La société a donc décidé de s’adresser à un spécialiste du domaine et de s’équiper d’un système ayant fait ses preuves, celui d’Atos. “Sa performance n’est plus à démontrer, explique le responsable du marketing. Quant au référencement du site, nous souhaitons le confier à un prestataire spécialisé : en matière de commerce électronique, cette étape est particulièrement importante.”



Chez Saci, il n’était pas question de déléguer la mise à jour et l’hébergement. “Notre base produits est bien trop stratégique pour être hébergée, souligne Gilles Roux. Nous tenions à ce que notre prestataire nous transmette un savoir-faire technique, afin de mettre à jour nous-mêmes la base de données du site. Un collaborateur d’Araxe est venu développer avec nous l’architecture de notre site de commerce électronique. En gardant la ma”trise de la base de données, nous sommes plus réactifs.” La base de données produits s’interface avec le site web de commerce électronique et le serveur Minitel. Elle est, de plus, synchronisée avec le système de production de l’entreprise. Un tel projet aura coûté un million de francs (150 000 ?), matériel compris.
Vincent Lourier, de la Fédération nationale des sociétés coopératives d’HLM, n’est pas non plus partisan des prestations packagées : “Il vaut mieux se réserver la mise à jour du site. Cela permet de garder un lien avec ce qui est, après tout, la vitrine de l’entreprise ! Une prestation Internet complète n’est pas, à mon avis, forcément moins chère. Il est d’ailleurs préférable de sous-traiter chaque élément à un prestataire spécialisé : par exemple, un pour la conception-réalisation, et un autre pour l’hébergement. À chacun son domaine d’expertise.”

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JULIE DE MESLON